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 Projet Steampunk

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Ghod Greath
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MessageSujet: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyMar 2 Oct 2012 - 11:11

Voici l'origine de ce projet personnelle :

Sur mon ordinateur se trouve tout un dossier avec des images de l'univers steampunk. Ne voulant pas les laisser reposer à jamais, je décida de les utiliser. Pour cela, je m'astreignis cette règle :

"Une image pour Un chapitre."

Je prends les images au fur et à mesure et m'en sert pour écrire deux pages de texte sur Open Office. Puis, au fur et à mesure, je crée et développe des personnages. Je cherche un fil conducteur à travers les indices que je crée à chaque chapitre.

Assez de blabla, place aux textes maintenant.
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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyMar 2 Oct 2012 - 11:13

Chapitre 1 : Cicatrice à l'usine chimique

La pluie tombe à verse. Un jet d'urine verdâtre sur des anciennes constructions de pierres infestées de lierres grimpantes. Elle se cache sous une arche à moitié effondrée. Elle est seule et frissonne.

Le froid n'est rien pourtant. Ce qu'elle tient dans les mains palpite d'une chaleur réconfortante. Des étoiles, plutôt des gouttes d'acide en fusion, brillent dans ses yeux. Elle est heureuse.

C'est un tube de verre fissurée sur toute la longueur. Un liquide jaunâtre et épais traînant dans le fond. Ses doigts pourvus de longs ongles font pivoter l'éprouvette à l'intérieur de sa main. Elle ne s'est pas encore comment elle va s'en servir mais elle sait que cela aura des conséquences que tout un chacun se rappellera de longs mois. Elle entrevoit même la possibilité d'un coup d'éclat qui tremblera des années durant !

Son autre main repose sur le haut de sa hanche. Elle glisse alors vers le haut de son ventre. Son doigt prend le relai et glisse sur une cicatrice en forme de croix. Juste à côté de son nombril. De nouveaux frissonnements envahissent son corps. Elle se rappelle alors comment cela s'est produit.

Elle était devant une usine chimique. Les grosses cheminées recrachaient un épais nuage noir qui s'engloutissaient dans les précédents. Ils formaient alors le ciel bas et noir que tous les habitants connaissaient. Le soleil était rare en ce monde. Les éclaircies étaient perçus par certains religieux comme des clins d’œils venu d'un Dieu perdu et abandonné.

Glissé le long de son pantalon ultra-moulant et ultra-déchiqueté, se trouvait une carte de l'installation. Elle l'en retira et l'étala sur le sol. Elle plongea sa main entière dans une colonne de déchets. Tout au fond, elle trouva un paquet emballé. Elle le reconnut et le retira. Dedans se trouvait une lampe torche. Elle tourna la manivelle afin d'activer le mécanisme qui alimentait la lampe au bout de l'appareil. Celui-ci éclairait d'une lumière tremblotante jaunâtre, parfois aux accents verts.

De son long doigt aiguisé, elle révisa dans sa tête le chemin qu'elle devait parcourir.

*Tout au bout du couloir tourné à droite. Ensuite, compté trois intersections et tourné à gauche. Je descends l'échelle sur deux niveaux, actionne la poignée et... *

Le chemin était long et complexe. Mais sa mémoire était son principal allié. Un don de naissance contrairement à son corps qu'elle avait taillé tous les jours depuis des années. Un rythme de vie difficile, des abstinences aux rares plaisirs et de l'exercice quotidien. Tel était son secret. Elle se demandait encore parfois pourquoi elle avait décidé de vivre comme cela et non comme un ouvrier mouton qui se levait à sept le main six jours sur sept par semaine. Pour aller travailler sur une chaîne, le même travail toute la journée, tout le mois, toute l'année... Toute sa vie.

*Ne te repose plus cette satanée question ! Tu as acceptée cette vie qui n'en est pas moins difficile mais qui est la tienne. Carpe Diem, tu te souviens ? Vis ta vie espèce de triple buse ! *

Elle avait donc pénétrée dans l'usine sans problème comme elle l'avait prévue. La sécurité était minimum et facile à détourner lorsque l'on observait une semaine durant toutes les nuits les rondes des gardiens et que l'on possédait le plan.

Sa mémoire n'avait pas faillit et elle n'avait rencontrée aucun soucis qui ne soit insurmontable. La place dans son plan à l'imprévisible avait été parfaitement chronométré. Elle était devant son but. Elle était dans le laboratoire de recherche. Le bureau d'études des blouses blanches.

Et accessoirement, la prison où l'on retenait les cobayes. Parmi eux se trouvait un ami proche. Cela faisait maintenant huit jours qu'il était enfermé dans cette usine. Elle avait fait tout son possible pour le secourir le plus rapidement possible mais son esprit dompté à la discipline et à l'intelligence l'avait empêché de se jeter dans la gueule du loup et de prendre le temps d'observer et de former un plan de secours.

Les prisons n'étaient pas des cages d'acier faites de barreaux. Certes, cela restait des boîtes de métal mais celle-ci contenait la place de mettre un être debout à l'intérieur. La coque était épaisse de vingt millimètres et par-dessus, il fallait ajouter des manomètres, des prises pour fixer des câbles, des manivelles, des compteurs, des arrivées d'air pour que le cobaye survivre, etc.

*Enfin te voilà... Excuse-moi d'avoir mis autant de temps à arriver. *

"Il est déjà mort mademoiselle."

La voix était froide. Celle d'une blouse blanche qui est exempt de sentiments et qui considère la vie humaine comme un sujet d'expérimentation et rien d'autre. D'ailleurs, son corps a déjà subit plusieurs expériences, plusieurs raccomodations. C'est à cela qu'on découvre et recrute les futurs blouses blanches lorsqu'ils sont encore enfants ou adolescents. Rares sont les adultes qui sont recrutés. Trop vieux, pas assez malléable à l'éthique et la philosophie de l'usine.

Elle se retourne rapidement et brandit les ongles de ses mains.

"Pas la peine de me terroriser mademoiselle."

"Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?!"

"La violence ne m'effraie pas. J'y suis insensible. D'ailleurs, vous êtes déjà endormi."

"Quoi ? Tu délires le vieux, tu vois bien que je suis-"


Un voile d'obscurité s'étend sur sa vision. Lorsqu'elle se réveille, elle se trouve dehors, étendu sur le sol où elle a regardé pour la dernière fois son plan avant qu'elle ne pénètre dans l'usine.

*Alors comme ça ils savaient que je les observaient depuis le début.... Chier ! *

La pluie roue son visage de coups cinglants. Une douleur pulse du côté droit de son ventre. Ses longs doigts glisse sur son corps, depuis le bas de sa poitrine jusqu'à... la cicatrice !

Elle se relève alors rapidement. Elle regarde. Elle touche. Son corps se retourne vers l'usine, le poing brandi, elle s'écrie :

"Putain de bordel de merde ! Qu'est-ce que vous m'avez fait ?"

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyMar 2 Oct 2012 - 11:15

Chapitre 2 : Soirée mondaine au-dessus des nuages

Deux catégories d'individus divisent la totalité des êtres humains. Il y a d'un côté la masse ouvrière, les « mal-nés » qui passent leur vie à travailler dans des usines, respirer la fumée qu'ils produisent et baisser les épaules sous le poids de leur morne vie sans plaisirs.

De l'autre côté, il y a la bourgeoisie décadente. Les « bien-nés ». Pas un seul jour ils ne travaillent. Ils passent leur vie entière à trouver de nouveau plaisir capable d'exciter leurs sens saturés. Ils s'envolent sur des dirigeables géants au-dessus des lourds et bas nuages grisâtres. Ce sont les seuls à pouvoir être caressé par les rayons du soleil. Bien que la bourgeoisie tient à garder un teint d'une blancheur divine !

« Ladies and gentlemen, permettez-moi de vous présenter notre hôte pour cette soirée. »

Toute l'attention est maintenant centrée sur un personnage petit de hauteur, au nez et au ventre proéminent. Il tient son monocle d'une de ses mains tandis que l'autre coince entre deux doigts un gros cigare.

« C'est un artiste réputé maintenant dans le monde entier. Peu le connaissent mais son nom est murmuré aux quatre coins de la planète. »

La bourgeoisie frémit d'impatience. Le « Sir » a réussi a capté leur attention et à faire frémir les culottes de ses dames.

« Ladies and gentlemen, Tony Cochran ! »

Il se retira de la scène, les bras tendus vers le rideau rouge qui s'ouvrait sur le-dit homme. Des « Oh ! » sortirent sans contrôle des demoiselles et des dames. Des murmures parcoururent la salle. L'homme faisait sensation ainsi que parler de lui. Il ne bougeait pas et patientait, tout son corps en appui sur sa canne.

L'homme n'avait pas de visage. Il portait un masque à l'image du crâne humain. Celui-ci laissait simplement sa lèvre inférieure et sa barbe stylisée à la vue de ses observateurs et de ses admirateurs enthousiastes. Sa barbe était un bouc faisant sensiblement penser à ceux des pharaons. Il portait sur la tête un couvre-chef en hommage à un guitariste décédé du nom de Slash. Il portait le chapeau de Slash, non une copie.

Mis à part ces quelques détails sur sa physionomie, il était habillé comme tous les autres bourgeois de la salle. Cela signifiait un costume noir en queue de pie. Un nœud papillon carmin sur une chemise noire parsemée d'entrelacs d'or.

« Merci. »

Toute la salle se retourna vers le dénommé Tony Cochran. Le silence se fit à la seule mention de ce remerciement. Ils attendaient tous de savoir qui était cette personne et en quoi elle allait pouvoir les divertir toute la soirée et la nuit durant. Bien que dans les esprits de chacun, les plans et les partenaires grouillaient et fourmillaient déjà d'idées... perverses.

« Je vous remercie de m'avoir fait monter à bord de ce dirigeable. C'est une grande occasion pour moi de vendre ma personne et tout particulièrement mon art. »

Un homme possédant une petite moustache, comme celle d'Hitler, une icône, demanda :

« Seriez-vous le fameux Tony Cochran qui créer des guitares que l'on dit hantés, maudites ou encore démoniaques ? »

Les murmures coururent à nouveau dans la salle. La question faisait polémique. Les débats furent lancés dans tous les sens. Une grande partie oublia même la présence de l'homme qui détenait les réponses. Toutes ces nouvelles informations étaient exploités au maximum, comme une cuisse de poulet que l'on ronge jusqu'à l'os.

Une femme posa une nouvelle question au dénomme Cochran :

« Est-ce vrai que si vous portez un masque c'est parce que votre visage est défiguré à cause de l'une de vos noires créations ? »

Toute cette agitation plaisait à l'artiste. Les plus regardants pouvaient voir un sourire dans cette partie de son visage qui n'était pas recouvert pas un masque de mort.

« S'il vous plaît. »

Une nouvelle fois, toute l'assemblée se tut. Tony Cochran semblait posséder un pouvoir de manipulation des foules. Il semblait que, lorsque des sons ressortaient de sa bouche, la puissance en était telles des ordres. Telle une force qui vous asservit et vous fait attendre ses prochains désirs.

« Il est vrai monsieur que mon domaine est la création de guitares éclectiques. Que j'aime particulièrement joué sur les peurs humaines et que ma passion me pousse à rechercher des livres de magies interdites afin de créer des instruments de musique unique. »

L'homme au masque de mort se dirigea alors vers les escaliers pour aller se fondre au milieu de la foule. Et, pendant qu'il descendait ces quelques marches, il dit :

« Madame, excusez-moi, mademoiselle, n'avez-vous pas pensé que je porte ce masque c'est uniquement pour que l'on parle de moi ? N'avez-vous pas imaginé que si je portais ce masque, c'était uniquement une lubie d'artiste un petit dérangé ? »

Il rit afin de faire passer sa remarque. Que cette bourgeoisie en manque de sensations ne se pose pas la question de son véritable état de santé. Et personne ne lui posa d'autre question de la soirée à propos de son faciès. Bien que des bruits coururent dans son dos et qu'il en écouta quelques uns un grand sourire aux lèvres.

C'est alors que l'on cria. On pointa du doigt un homme en tenue d'aviateur qui courrait vers la sortie. De grandes ailes mécaniques équipaient son dos. Il courut vers l'extérieur et se projeta dans le vide.

Il cria. Car ses ailes ne semblaient pas fonctionner et qu'une chute de cette hauteur était obligatoirement mortelle.

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyMar 2 Oct 2012 - 11:17

Chapitre 3 : Rencontre infructueuse

La fille aux longs doigts et à la cicatrice en forme de croix sur le ventre reposait dans les bas-fonds de la cité. Elle était assise par terre, le dos en appui contre le mur d'un escalier qui ne menait plus nul part. Les catastrophes sismiques et les actes de vandalisme l'ayant détruit partiellement et condamnant l'accès à l'étage supérieur.

Magnolia, car tel était son nom, avait fui ses congénères, comme elle le faisait énormément, dans le but de réfléchir aux évènements passés. D'un côté, il y avait son ami emprisonné dans une usine dont elle ne pouvait pénétrer sans se faire attraper et ouvrir le bide. Sans compter ses hommes en blouses blanches, ses expérimentateurs de la chair humaine. D'un autre côté, il y avait cette éprouvette remplie d'un épais liquide vert qui allait changer le cours de l'histoire.

Elle releva la tête et observa quelques miracles devant elle. Alors qu'elle se trouvait loin en-dessous des strates exposées au soleil lorsqu'il daignait se montrer, quelques plantes étaient parvenus à pousser. Certes, ce n'était somme toute que des mauvaises herbes, des fleurs qui ne s'épanouiraient jamais, mais c'était tout de même extraordinaire.

Elle releva encore plus la tête et chercha l'inspiration dans un rayon de soleil qui n'y était pas lorsqu'elle était arrivée il y avait au moins une heure. D'ailleurs, il y avait du bruit maintenant qu'elle y faisait attention. Depuis combien de temps ?

Une masse lourde tombait et brisait quelques toits de vieilles pierres. Ça rebondissait et semblait provenir de très haut. Magnolia se redressa et se dirigea vers le point d'impact. Elle s'arrêta à une distance prudente et tendit le cou pour voir ce qu'était ce corps en chute libre.

Ce fut un homme. Un homme-oiseau qui s'écrasa sur le sol défoncé. Ses ailes se brisèrent sous l'impact et le bruit fut épouvantable. Elle ne put s'empêcher de fermer les yeux sur le coup et, alors qu'elle les rouvrait de suite, elle s'attendait déjà à voir les extrémités des os blancs pointés et le sang recouvrirent d'une nappe rouge la végétation survivante.

Il n'en fut rien. Elle s'approcha de quelques pas et observa des ailes mécaniques et un homme en combinaison de vol. Ses lunettes étaient fêlés. La manche de sa veste ne tenait plus que sur quelques dernières coutures. Et la respiration de l'homme était faible.

*Un Ange. Il a crée son propre projecteur pour resplendir dans un cercle parfait de lumière dans un environnement noir et presque hostile. Ironique ! *

Elle était en proie aux doutes. Elle ne savait pas si elle devait aider cet homme ou le laisser là et repartir chercher un endroit plus calme. Ses réflexions étaient importantes. La vie de son ami était en jeu. Sa vie à elle mais également peut-être celle du monde dans sa globalité.

*Va falloir que t'arrêtes ma fille ! Ne te prends pas pour une super-héroïne. Tu as juste une mixture aux effets incroyables. Mais cela n'inscrira pas ton nom dans les bouquins d'histoire. D'ailleurs, qu'est-ce que cela te ferait de le voir alors que tu seras morte ? Tu ne pourras plus rien voir. Tes yeux auront été bouffés par des moustiques, des larves ou quelques autres parasites nécrophages ! *

Elle s'accroupit à son niveau et pencha son visage un peu plus vers celui de l'inconnu :

« Qu'est-ce que je vais faire de toi ? Hein, dis moi. »

Elle l'observa autant qu'elle le put, cherchant dans son visage quelques traits qu'elles qualifieraient de mignon. Cherchant dans sa tenue quelques insignes qu'elles seraient capable d'user aux services de ses propres intérêts.

« Mais tu dois te rendre à l'évidence, tu n'as rien qui m'intéresse. Et, je suis navré de te l'apprendre, mais je ne m'appelle pas Mère Térésa. La charité et la générosité ne sont plus vraiment des principes qui fonctionnent, tu comprends vieux ? »

Elle passa sa jambe par-dessus le corps inconscient de l'homme-volant. Elle était accroupie juste sur l'homme.

« Puis tu dois comprendre que les histoires d'amour ne sont pas un prétexte pour créer de bonnes histoires. D'ailleurs, on a trouvé souvent utilisé ce moyen pour créer des films... »

Elle fit glisser son doigt sur les fissures dans le verre des lunettes. C'était une sensation qu'elle aimait beaucoup. Mais ce qu'elle aimait le plus c'était...

« Aie ! »

se couper. Faire perler quelques gouttes de sang. Les noirs hôtes dans l'âme de tout homme et de toute femme étaient plus présents que dans n'importe quel autre société ou âge que Gaïa est connu. La violence, les plaisirs malsains, le vol, la gourmandise, la luxure. Tout était bon pour se faire un minimum de plaisir dans ce terne monde.

(Grognements.)

« Pardon ? »

Magnolia recentra son attention sur le visage de l'homme qui avait chu.

(Nouveaux grognements.)

« Exprime-toi plus clairement vieux ! J'comprends rien du tout ! »

Un œil s'ouvrir partiellement. Vitreux. Pas conscient du monde qui l'entourait.

« Dirigeable volant... Fête mondaine... Tony Cochran... »

L'attention de la fille fut attirée par ce dernier nom. Elle approcha son visage très peu de celui de l'homme et lui demanda :

« Tonu Cochran, l'artiste/sorcier noir aux guitares maléfiques ? Celui qui possède la plus incroyable bibliothèque interdite et dont les instruments sont de véritables malédictions ? Ce Tony Cochran ? »

« ... »


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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 6 Oct 2012 - 16:13

Chapitre 4 : Opportuniste !

Il cria, les yeux grands ouverts de ce qu'il voyait dans le dos de la femme au-dessus de son visage. Il y avait cette femme effrayante, toute recouverte de morceaux de métal et armé d'une grande faux : la représentation de la Mort.

...

L'homme qui venait du ciel était décédé.

Magnolia hurla toute sa colère, le poing tendu vers ces nuages lourds et bas qui avait recraché cet homme qui commençait seulement à être intéressant.

« Pourquoi est-ce que tu es mort au moment où tu me parlais de choses intéressantes ?! Tu pouvais pas mourir après ? Comme le font tous ces personnages de bouquins, une fois qu'ils ont fini de dire ce qui intéresse le héros ?! Damn ! »

Elle s'assit donc sur la poitrine immobilisé à jamais. Le menton sur son poing. Elle boudait et marmonnait des mots inintelligibles.

« Tu n'es quand même pas tombé devant moi par hasard ? Tu dois bien avoir une quelconque utilisé que je puisse exploiter, hein ? »

Elle se rendit alors compte que depuis qu'elle était arrivée, ce qui signifiait avant la chute de l'homme inconnu, le brouillard s'était levé et flottait paresseusement autour d'elle.

« Comment ça se fait ça d'abord ? Il ne devrait pas y en avoir ici ?! »

Elle était soucieuse. Le moral n'était pas présent car, en plus de cette rencontre inutile qui l'avait mise sur les nerfs, il y avait cette histoire d'usine où elle avait récolté une cicatrice douteuse et non son ami.

« Putain de blouse blanche tiens ! J't'en collerais une si je le pouvais ! »

Elle se releva du cadavre chaud et décida qu'elle devait trouver quelqu'un qui pourrait l'examiner... gratuitement si possible. Elle était radine. Le monde l'était. L'environnement le demandait. L'éducation l'imprimait au plus profond de l'être. Elle trouverait une espèce de docteur et lui dirait ce qu'on lui avait fait.

Elle avait même une idée à qui s'adresser.

Elle se dirigea donc d'un pas ferme vers les bas-fonds de la ville. Elle alla contre le mur où elle s'était adossée alors pour réfléchir, pour récupérer son éprouvette contenant son épais liquide vert... quand elle se rappela que l'homme tombé du ciel pouvait finalement lui être utile !

Elle courut vers lui, se jeta au pied du cadavre et commença à le déshabiller. Aussi vite qu'elle le put et comme jamais elle n'avait déshabillé quelqu'un avant.

« Tu vas me rapporter quelques services toi ! »

Elle se débarrassa de la tenue aviateur et ne garda que les ailes mécaniques et le système, bien qu'endommagé, qui permettait de faire voler l'appareil. Elle ne savait pas encore si elle allait l'utiliser pour elle-même ou si elle s'en servirait pour obtenir d'autres items en échange. Cela dépendrait des réparations à faire ou d'une bonne occasion qui se présenterait à elle.

Tout cet acier était pesant. Trop lourd pour être facilement transportable.

« Tu ne pouvais pas tomber plus près de ma maison ? Choisir le moment de te suicider alors que je m'apprêtais à me pieuter ou au levée de mon lit ? Comme si tu étais un cadeau balancé par le Père Noël sur son chariot métallique tiré par des rennes automates ? »

Elle cracha au visage de l'Icare.

« Tu vas m'emmerder jusqu'au bout putain ! »

Elle était tellement énervée, elle était tellement dans des conditions où elle ne pouvait pas réfléchir. Ou elle n'en avait pas envie, qu'elle frappa le cadavre du bout de sa chaussure à semelle métallique dans les côtes déjà brisées.

« Va crever ! »

Elle s'immobilisa soudain. Comme si son programme buggait. Bien que pour cela, il eut fallut qu'elle soit un androïde. Son œil tiqua. Il se ferma rapidement et étrangement pour se rouvrir enfin. Un côté de ses lèvres s'étira plusieurs fois comme un ressort en direction du lobe de son oreille. Comme si son visage essayait de sourire mais qu'il n'y parvenait pas, qu'un obstacle l'en empêchait.

Puis ce fut le rire franc et spontané !

« Tu es déjà mort imbécile ! Tu ne peux plus « crever » ! »

L'humour était forcément mauvais en cette noire époque. Il était macabre et ressortait de situation qui ne se prêtait pas à rire.

Différente époque. Différentes mœurs.

Et tout s'arrêta très rapidement lorsqu'elle reprit conscience de son problème : son trophée à ramener chez elle...

Elle pouffa longtemps. Puis puis une grande respiration, posa les ailes et le reste du matériel sur son épaule et commença ce qui allait être une grande marche, fatigante, dans ce qui allait lui semblait être un nuage de brouillard collé à ses basques.

*Courage ma fille, plus qu'une petite heure à souffrir... *

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 6 Oct 2012 - 16:15

Chapitre 5 : Ce qui se trouve en-dessous de la peau

La maison était exiguë et poussiéreuse. Elle ne contenait que trois pièces. Dans la première se trouvait une table de bois et de quoi cuisiner. Un lit prenait la moitié de la place de la deuxième. Et c'est dans la troisième que se trouvait Magnolia et une vieille femme.

« Est-ce que vous pouvez m'examiner doctoresse ? »

« Bien sur que je peux t'examiner... Moyennant le prix habituel. »


La vieille dame réclamait toujours un livre qu'elle n'avait pas encore lu. Elle s'ennuyait ferme et avait une passion pour la lecture. Elle n'était même pas exigeante sur le thème, la qualité ou encore la longueur. Une fois, Magnolia lui avait apporté simplement la notice d'utilisation d'une machine. Un petit dépliant de quatre pages écrit en trois langues différentes. Cela avait suffit pour la doctoresse.

« Laissez-moi aller chercher mon sac. »

« Je vous suis ma chère. »


La doctoresse était aussi une collectionneuse. De ce fait, elle doutait de la nature humaine et ne pouvait laisser une seule seconde une personne dans sa maison. Elle craignait qu'on lui vole ses trésors. Même ceux qu'elle n'appréciait pas mais dont elle ne pouvait se séparer.

Magnolia fouilla dans son sac à dos. C'était un modèle militaire vert tâché de marron. Un gros à lanières qu'elle trimballait pratiquement tout le temps sur elle. Dedans se trouvait presque toute sa vie, tout son équipement.

« Voici pour vous. Il me semble que c'est un thriller ou alors une sorte de jeu de rôle. Je sais pas trop, je l'ai juste survolé pour voir s'il n'y avait rien de planqué à l'intérieur. »

La vieille dame s'en empara. Elle observa avec minutie la couverture. Elle cherchait à savoir si elle l'avait déjà lu. Elle feuilleta ensuite les pages, s'attarda sur quelques pages, lut quelques paragraphes, examina quelques images puis en conclut :

« Ok, c'est bon. Quel est ton problème ? »

Alors que d'une main elle glissait le livre dans une poche immense de son long manteau rapiécé, de l'autre, elle guidait sa cliente vers la troisième salle. Celle où elle travaillait. A l'intérieure, au milieu se trouvait une chaise de dentiste. Il était très propre, comme le reste de la pièce. Blanc et scintillant.

Magnolia dégrafa trois ceintures cloutées qui cachait la marque que la Blouse blanche lui avait infligée. C'était une honte pour elle... Elle ne pouvait pas l'exhiber aux yeux de tous...

« Voici le sujet d'étude. »

« Contexte ? »


Magnolia serra les dents. Elle n'avait pas envie de tout lui raconter. Mais si elle n'en livrait pas le minimum, elle ne pourrait pas être aidée.

« Une blouse blanche. Je me trouvais dans l'usine lorsqu'une blouse blanche a mis la main sur moi et travaillé sur mon corps pendant que j'étais dans les vapes. »

« Hum-hum... »


De ses doigts fripés, elle tâta la peau au-niveau de la cicatrice. En suivant les lignes de la croix.

« Des douleurs ? »

« Seulement quelques pulsations de temps en temps. Très espacées. Très rapides. »

« Hum-hum... »


Ses doigts s'aventurèrent en-dehors des lignes de la croix. Elle restèrent dans un périmètre restreint et son œil s'agrandit. Elle avait trouvé quelque chose. Magnolia avait remarqué ce changement sur son visage.

« Qu'est-ce qu'il y a ? C'est grave ? »

« Aucune idée. »


Lorsqu'elle devenait la doctoresse, celle-ci devenait froide et très peu bavarde. L'esprit scientifique prenait le dessus et ne laissait la place aux fioritures.

« Un peu plus d'explications serait appréciable. »

« Quelque chose se trouve en-dessous de votre peau. »

« Quoi ?! Et qu'est-ce que c'est ? »

« Aucune idée. »


Magnolia se laissa retombé dans le siège. Ses yeux regardaient la lumière blafarde qui était alimenté par une énorme machine dans le fond de la salle. D'immenses roues dentées engrenant dans d'autres roues. Des axes et des poulies partout. Des cadrans à aiguilles qui indiquaient mille états de la machine. Des rejets de vapeur qui revenait selon un cycle. Presque une musique.

Les deux femmes se retrouvèrent dans la cuisine.

« Des suggestions sur ce que je peux faire par la suite ? »

« Chirurgie. »

« Me découper moi-même ? »

« C'est une possibilité effectivement. »


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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 7 Oct 2012 - 23:38

Chapitre 6 : L'attaque du train

La gare était un endroit infect. Il puait et grouillait de monde. Une foule de visage livides. Le mental déjà assommé entre le marteau et l'enclume. Les travailleurs n'avaient pas le moral et entrait dans un état apathique où il n'était plus vraiment conscient de leur environnement. Ils fonctionnaient en mode automatique. La grande mécanique qu'était leur corps était déjà programmé de par la même routine qu'ils expérimentaient depuis des années qui paraissaient plusieurs éternités.

*Exactement ce dont j'ai besoin. *

Magnolia s'efforçait de se complaire dans son rôle ingrat. Elle prenait du plaisir à voir ses victimes dans un état de larve. Non pas que cela lui fit vraiment plaisir mais cela facilitait son travail. Elle pouvait ainsi dérober quelques montres et quelques argents.

Car, tout comme eux, elle avait sa propre routine et s'étonnait de temps en temps de voir ses deux mains emplis d'un butin. Elle le cachait donc très rapidement dans les nombreuses poches que constituaient son long manteau usé et marron.

*Ils me font de la peine... mais moi aussi je dois survivre... je ne peux pas m'apitoyer sur leur sort. Le mien uniquement compte. Sinon... je me laisserais envahir par un océan de mornes émotions et je périrais très vite... *

Le monde était dur. Il fallait avoir une solide carapace et savoir faire abstraction de ses sentiments et de son humanité pour survivre. Non pour vivre, mais pour survivre...

Elle commença donc à se faufiler à contre-courant pour ressortir de cet enfer lorsqu'un énorme bruit sourd se rapprocha. Elle fut une des premières, car une des plus attentives à son monde (condition nécessaire à tout voleur pour détecter le moindre danger : une sorte de sixième sens à la spider-man... mais plus sombre et dans les limites de la capacité humain.). Elle chercha d'abord aux deux extrémités de la rame de train. Mais il ne s'y trouvait absolument rien.

Le bruit sourd se rapprochait tout de même. C'était quelque chose de très lourd et de très lent. Mais qui avançait inéluctablement vers sa position. Non pas qu'elle se trouvait égocentrique mais il fallait avouer que tout être humain devait rapporter les choses à soi. C'était nécessaire dans une conversation et pour faire des comparatifs à une expérience qui nous était propre.

La foule commençait à se stabiliser. La vitesse de déplacement de la pensée suivait une courbe exponentielle. Le départ était lent et laborieux mais tout de suite toute le monde s'arrêtait très rapidement. L'effet Mouton en fin de compte.

« Qu'est-ce que c'est ce bordel ?! »

Magnolia se murmura à elle-même. Le monologue dans sa tête ne suffisait plus.

Le bruit se rapprocha encore. Il était maintenant tout près et, comme ses victimes, elle leva la tête vers le ciel. Certes, la structure métallique était impressionnante et montait à des hauteurs peut-être inutile. Certes, la quantité incroyable de vitres était un excellent sujet de conversation à savoir combien tout cela avait coûté, ou encore comment tout ce verre avait été fabriqué, acheminé et posé sur cette structure métallique.

Mais là n'était pas le sujet. Le sujet était tout de même métallique et comportait de très belles surfaces de verre.

Et le sujet était un robot géant qui se penchait lentement vers le sol, le train et la foule dont Magnolia faisait partie.

Le robot, bien que tout fait de métal et dépourvu d'âme, semblait juger son public avant son intervention.

Inutile de préciser que par le terme intervention, il fallait comprendre destruction des biens publics, acte terroriste, revendications peu claires et nombreux blessés de toutes classes de dommages possible. Voir la pire, la mort.

La foule cria lorsqu'elle vit le poing d'acier souffler de la vapeur de particules en fusion. Les vérins coulissaient et le bruit était atroce. Mais les cris de détresse et de peur couvrirent bien vite la mécanique du robot.

Les forces de l'ordre tentèrent de calmer ce qui n'était plus qu'une seule et même entité mais constitué d'un nombre de corps incalculable et qui pouvait les tuer en les bousculant, leur marchant dessus, tout cela sans se rendre compte de leurs actes.

*Il faut que je me sauve d'ici ! *

La main du robot défonça le toit. Les barres de métal se tordirent comme un Carambar qui avait commencé à prendre la chaleur. Il se tordit facilement. Les vitres explosèrent en milles morceaux et des éclats de lumières tombèrent du ciel. Pendant un instant, un instant seulement, le moment fut merveilleux. C'était comme voir une pluie de lumière tombée du ciel.

Puis elle se recroquevilla sur elle-même et profita de la foule pour se cacher en-dessous les hommes plus grands qu'elle qui prenait les projectiles à sa place.

Beaucoup crièrent. Beaucoup saignèrent. Quelques uns perdirent un doigt ou un œil...

Un bruit suraiguë vrilla les tympans de tout le monde. Tout le monde s'arrêta et leva la tête au ciel. C'était le premier réglage qui annonçait un message par haut-parleur.

« Ladies and gentlemen. Excusez-nous de la gêne mais nous devons vous montrer que le monde va mal ! Vous êtes mal. Vous tournez mal. Vous êtes tous malade et vous ne vous en rendez pas compte ! »

Magnolia baissa la tête. Elle reconnaissait cette voix.

« Nous nous appelons Les Ailes de la Liberté et nous nous battons pour vous ! Je ne vous demande pas de vous battre, ni de combattre le monde. Je vous demande dans un premier temps de prendre conscience de vous-même, de la prison dans laquelle vous vous êtes enfermé. Une prison nommé routine ! Je vous demande de vous réveiller ! »^

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyMer 10 Oct 2012 - 19:12

Chapitre 7 : Dans l'atelier de Cochran

Des planches de bois s'empilaient dans un coin. Il y en avait de toutes les sortes et de toutes les couleurs. C'était un matériau précieux et donc de valeurs. Il y avait aussi des blocs ou des feuilles de différents acier disséminés un peu partout dans l'atelier de l'artiste. Tous les murs étaient recouverts de plans mécaniques, d'inscriptions et de poèmes lascifs. Seuls les hublots avaient été épargnés. Bien que des rideaux noirs, percés de motifs les recouvraient.

Un homme était assis sur son tabouret. Il contemplait sa dernière œuvre et quelques plans où se profilaient l'esquisse du corps d'une nouvelle guitare.

Il leva les yeux et de sa main tourna les pages d'un gros grimoire à la couverture épaisse et cramoisi. Au dedans se trouvaient des légendes sur des démons, des odes à la sauvagerie et quelques cercles de rituels.

*Qu'est-ce qui ne va pas dans ce modèle ?... *

Il travaillait actuellement sur un modèle personnel : une basse à vapeur. Mais il devait s'avouer à lui-même que la motivation n'était pas présente. Il devait changer de projet et espérer réussir à accomplir un quelconque travail de la journée.

*Voyons quelle commande je puis m'occuper... *

Il se dirigea vers une des bibliothèques d'acier accrochés aux parois. Il en retira un épais dossier où quelques feuilles dépassaient du livre. Il s'empara ensuite d'un petit carnet qui se trouvait à l'étage en dessous et retourna s'asseoir.

Il ouvrit le petit carnet là où il avait laissé un marque page. Au dedans se trouvait toutes les commandes qu'on lui avait passé depuis qu'il avait commencé sa carrière. Beaucoup de lignes étaient barrés. Beaucoup de commande avaient été vendu. Ses yeux glissèrent en diagonale jusqu'à trouver les deux derniers noms de sa liste qui n'étaient pas encore cisaillé en deux par l'extrémité de sa plume qui déversait une encre noire.

Sir Hodefroy de Guenefrouille – Trois Ukulele (vampire, rouge sang)
Dame Améthyste – Contrebasse (choses des marais)


*J'ai en horreur ce Hodefroy. Son appellation ne rime à rien tout comme son apparence. Ce n'est qu'un aristocrate joufflu et gonflé comme une baudruche. Il se vante de ses collections de crapauds toxiques et de quelques expérimentations au-dessus. Ces chimères ne sont que des offenses à l'art et la beauté... *

Mais Tony Cochran était contraint d'avouer que ce Sir était une pièce maîtresse dans son réseau. Plus précisément, ses crapauds avaient une haute place dans la liste d'ingrédients qu'il devait se procurer pour quelques rituels et potions. Il avait déjà pensé à lui créer un instrument maudit qui le tuerait. Il avait déjà réfléchi à un modèle et la façon de le tuer. Un traquenard qui accuserait ses animaux favoris et toxiques. Mais il avait bien du avouer que l'idée de récupérer sa collection et de les élever personnellement l'enchantait encore moins que rencontrer Hodefroy lors de quelques maussades soirées.

*Travaillons donc sur son projet à lui. Mon armoire se vide et j'ai besoin de la remplir à nouveau. Nous effectuerons donc un simple échange de procédé. *

L'artiste se leva et se dirigea vers un des hublots. Il se tint devant, le bras dans le dos tel un dandy. Son autre main était appuyé contre le mur froid et rafraichi par les vents qui fouettaient la structure du dirigeable au dehors.

Il mira à travers une des déchirures du rideau qui masquait la lumière complète du dehors. Comme tout homme qui vivait en ce monde, son corps ne pouvait supporter une trop haute de soleil. Plus que cela, il n'appréciait pas l'élément de lumière. Les ténèbres était son berceau.

Le dirigeable était au-dessus des nuages et pas un appareil volant n'était visible à l'horizon. Tony Cochran hésitait entre le fait de savourer cette infinité liberté et la peur du vide. Non pas cette peur où il tomberait pendant un temps infini. Plutôt le fait qu'il n'existe rien. Lorsqu'il avait les pieds au sol, il allait fréquemment exploré les réseaux souterrains, les cimetières et autres cathédrales. La pierre, le métal et les végétaux se mélangeaient. Lorsqu'il se trouvait en de pareilles places, il n'y avait plus de vide. Il y avait quelque chose.

*Ok le poète. On arrête de philosopher sur soi-même et on se met au travail. *

L'artiste s'assit, s'empara de quelques manuscrit qui n'avaient plus d'importance, les retourna et commença à griffonner quelques modèles. Il laissa le crayon allé. Il ne réfléchissait pas. Il laissait d'abord parler son instinct. Il dessina ainsi près d'une douzaine de formes différentes. Beaucoup n'avait rien à voir avec le thème qu'avait énoncé le donneur d'ordre. A savoir : vampire et rouge sang.

*Comment atteindre cet objectif ? *

Une première idée lui traversa la tête. Il rendrait le corps transparent. Ou tout du moins une partie où il ferait circuler des canaux emplis d'un liquide rouge sang. Il y aurait de temps à autre, en réponse à des accords formés sur l'instrument, des explosions de sang au dedans du Ukulele.

*Intéressant. Mais ne te limite pas à un seul modèle. Créer en plusieurs et choisis par la suite. *

La deuxième idée mit plus de temps à venir. Elle consistait dans le fait que l'instrument immobilisait la main qui grattait les cordes. Un système comme l'instrument de torture nommé la Vierge de Fer. Un coffre dont les murs intérieurs sont recouverts d'épines. Ainsi, le Ukulele sucerait le sang de sa victime, le joueur donc, et il serait capable d'introduire sa peine dans sa musique et donc, de la magnifier.

*Le sang coulerait ensuite sur le Ukulele qui se teinterait de rouge. Intéressant, du moment que Sir Hodefroy ne tient pas à ses musiciens. *

Il développa encore une ou deux idées puis laissa ce travail de côté. Il se sentait de nouveau d'attaque pour travailler sur son projet personnel : sa basse à vapeur.

Il ouvrit une page d'un de ses grimoires interdits et lut :

Le sang de la Succube ou comment charmer une assemblée.

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 15 Déc 2012 - 14:06

Chapitre 8 : Abraham Hexling III (the third)


Une silhouette avançait les mains dans les poches. De dos, elle paraissait grande et bien charpenté. Elle portait un manteau qui faisait penser à ceux des indiens. Une couleur brune comme la terre et des petits morceaux de tissus qui pendaient aux extrémités. Ce manteau avait la particularité de ne pas avoir de manche gauche. Ce qui laissait à l'homme le soin d'exhiber ses muscles bien dessinés mais pas vulgaire, ainsi que ses multiples bracelets de force et son tatouage noir d'un style tribal ponctué de figures d'un rouge tranchant au dedans.

Elle se dirigeait vers une personne agenouillé qui mirait un objet contondant dans ses mains.

« Monsieur Cochran ? »

« Oui. »


Tony Cochran se releva et montra à son interlocuteur ce qu'il tenait dans les mains.

« Savez-vous ce que cela est monsieur Hexling ? »

« Un os monsieur ? »

« C'est plus qu'un os. C'est l'os d'un dément qui prétendit avoir pactisé avec les Saintes Nonnes. Et par saintes, il faut comprendre les pires succubes que cette terre est jamais porté. »


Hexling écoutait patiemment son patron. C'était le travail de tout employé d'écouter les lubies et les histoires qui n'intéressait que celui qui les racontait. Mais cela était une condition pour remplir dûment les bourses de pièces.

« J'ai fais des recherches sur cet homme et il pourrait se trouver vrai que son histoire le fut. C'est incroyable. Des faits ont été consignés par des personnes de hauts pouvoirs et de grandes influences. Certains points restent incohérent avec le reste mais je place de grands espoirs dans cet os et le squelette tout entier qui reste dans le cercueil ici-bas. »

Tony Cochran était en train de piller une tombe. C'était un travail qui n'avait plus rien d'extraordinaire et qui ne lui procurait plus beaucoup les frissons d'aventures de ces premières fouilles nécrologiques. Maintenant, si un gardien le surprenait ou une famille éplorée, il avait juste à se présenter, à verser un petit peu d'argent et les passants le laissaient tranquille.

« Mais cet os ne te concerne pas. Ce n'est pas pour cela que je t'ai fait venir Abraham Hexling the third. Le fléau de la bête qui fut à Hindoo. La grande mort qui faucha l'abomination d'Heppensthal. Le destructeur de la gargouille d'Ibérie. »

Une lueur éclaira les yeux du dénommé Abraham. Son patron avait la gentillesse de lui flatter l'égo en lui rappelant tous les titres glorieux qu'il avait amassé lors de sa carrière de chasseur. Ces quelques souvenirs lui permettaient d'entrer plus facilement dans l'atmosphère du prochain travail que Tony Cochran allait lui confier.

« Mon cher Abraham, j'ai besoin de tes talents et de ton fameux 1875' pour exploser quelques colonnes de métal. »

« Des colonnes de métal ? Vous voulez dire des charpentes primordiales qui soutiennent tout le poids d'immeubles ou de temples ? »

« C'est cela. Je comprends qu'il te faudra être proche pour exploser correctement ta cible, récupérer quelques êtres particulièrement pernicieux qui se lovent à l'intérieur, les fourrer dans un de tes sacs et te sauver avant que tout le bâtiment ne s’effondre sur toi. »


Abraham réfléchissait. Il était vrai que toutes les missions que lui confiaient Cochran valait leur pesant d'or, mais il risquait durement sa vie à chaque fois.

« Donnez moi la localisation du bâtiment, le prochain lieu de rencontre et l'échéance. »

Tony Cochran était satisfait d'avoir trouvé cet homme. C'était un excellent employé, plus grand que lui, qui l'effrayait de temps à autre lorsque, avec son visage d'allemand, ses lunettes circulaires qui lui corrigeaient son défaut de vision et lui faisaient paraître les yeux plus grands. Il avait les cheveux rasés de près et était tous d'une couleur blanche. Il était assez joufflue et respirait le bon-vivre.

Abraham Hexling reçut une pochette avec une foule de documents à l'intérieur. A l'intérieur se trouvait une première carte marquée d'une croix rouge qui indiquait où se trouvait ces espèces de lutins clochards, que tous appelaient « gypsies ». Il y avait une photo de ce à quoi il ressemblait et quelques caractéristiques sur la créature sur une autre fiche. Enfin, il y avait une autre carte marqué d'une croix bleu qui indiquait le prochain rendez-vous et un dernier document, très petit où était marqué une date et une heure.

« Ok. Tout est bon. Je vous retrouve donc là où vous l'avez désiré, quand vous l'avez désiré. »

Cochran le regarda partit, sifflotant un petit air guilleret. Il le regarda jusqu'à tant qu'il disparaisse dans les brumes de la nuit et derrière les grilles avachies. Puis il retourna à son travail. Il descendit une nouvelle fois dans la tombe fraîchement déterrée qui exhalait le vieux cadavre pourri. Il remonta tous les os et en profita pour récupéré deux bocaux de terres qui avaient respirés le mort. Plus une boite pleine d'animaux rampants et de cadavres d'animaux qui trainaient un peu partout dans le cimetière.

Une fois que tout fut chargé dans son dirigeable personnel, dans son entrepôt, il s’affala dans un fauteuil usé mais qui n'en était que meilleur et plus confortable.

« Bientôt, l'Excelsior sera terminé et je pourrais alors commencer la phase prochaine de mon plan. »

L'Excelsior était son dernier projet. Une basse à vapeur qui avait pour lien la présence de succubes et d'une manipulation des masses.

Il sortit une pipe d'une poche intérieure. De la fumée sortit de sa bouche tandis qu'il était affalé dans son fauteuil. Les jambes biens écartées et le dos avachi. La fumée cachait son visage, rentrait à nouveau dans son corps par les narines et lui piquaient les yeux.

*Il ne me reste plus qu'à créer mon Requiem de la Levée. *

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 16 Déc 2012 - 18:24

Chapitre 9 : Les Ailes de la Liberté

Une fois l'effet de surprise dissipée, Magnolia courut au-dehors de la gare et se dirigea vers le robot géant. Elle avait reconnu la voix dans le microphone.

Elle avait hésité entre deux solutions. La première consistait à montrer sa présence et à espérer que les occupants du golem de métaux n'allaient pas se débarrasser d'elle en l'écrasant sous les tonnes de matières constituant son poing. La deuxième solution consistait à les prendre en filature. Ce ne serait pas une mince affaire mais elle avait bonne espoir de réussir à suivre le golem dû à sa lenteur et à sa grande prudence de ne pas détruire des habitations.

*Heureusement qu'ils se battent pour le peuple ! Sinon, c'en était fini de moi pour les retrouver. *

Car, bien que le golem soit un géant, il disparaissait très vite derrière les empilements de tôle et de briques qui étaient autant de maisons bricolés. Et cela était sans compter avec cette brume persistante et ce ciel si bas et si noir.

Magnolia soufflait bruyamment et était inondée de sa sueur mais le golem s'était finalement arrêté. Elle s'était toujours demandé où les Ailes de la Liberté se cachait. Maintenant, elle se trouvait devant leur quartier général. C'était une usine comme une autre.

*Mais comment parvienne-t-il à cacher le golem destructeur ? *

Les mains sur les cuisses, elle reprenait difficilement son souffle. Assez loin devant elle, le golem était immobilisé juste devant le mur de l'usine. Des lumières se mirent alors à tourner dans leur coquille. Des bouffées de vapeur s'échappaient de différents endroits des murs. Puis, des mécanismes s'agitèrent au sein de la structure. Même de sa position, Magnolia entendait les dents des engrenages s’entre choquées les unes sur les autres.

« Pas possible- »

Elle n'en croyait pas ses yeux. Des pans de l'usine se déployait comme des bras. Des morceaux venaient se collés sur le golem. Des bruitages attestaient de prises sur ce dernier. Peu à peu, le golem devenait une partie de l'usine. Et, malgré le fait que Magnolia savait qu'il se trouvait juste devant elle, elle ne parvenait plus à distinguer le golem de l'usine.

« Incroyable. »

De la passerelle qui était venu s'entourer autour du golem, une douzaine de gens en sortirent et pénétrèrent dans l'usine. Même malgré la distance, Magnolia parvint à reconnaître cette femme. Celle qui avait parlé dans le microphone lors de l'attaque de la locomotive à vapeur. Elle était toujours habillé de ces vêtements qui lui collaient au corps, qui lui couvraient tout le corps de ces gilets. Et c'était sans compter son chapeau haut-de-forme.

*Tu n'as pas changé Amanda. *

Un petit sourire éclaira le visage de Magnolia. Puis elle se remit en marche. Elle descendit de sa colline et se dirigea vers l'usine. Vers une entrée secondaire.

Précédemment, elle avait eut le temps de mémoriser un chemin afin de réussir à monter sur la même passerelle qu'Amanda avait pris. Elle s'aida des bâtiments, probablement des entrepôts pour atteindre un premier étage. Un petit peu d'escalades, quelques échelles et elle se trouvait sur la passerelle qu'elle avait observé de loin. Ébahi par le tout de magie qu'elle avait eut le loisir de contempler depuis sa position sur sa petite colline au loin, elle s'approcha de la position où se trouvait le golem de fer.

*Merveilleux ! Ingénieux ! *

Elle se retourna alors et fit face à un homme plutôt fin qui portait une petite veste sans manche de couleur pourpre par-dessus une chemise rayé dans les directions horizontales et verticales. Elle eut à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'elle était assommée par le poing de l'homme.



« Patronne, elle se réveille. »

(grognements)

« Qu'est-ce que tu fais ici Magnolia ?! »

Il y avait de la colère dans la voix d'Amanda.

Magnolia secoua la tête et releva la tête. Sa vision était encore floue mais elle parvenait à voir où se trouvait la « patronne ».

La forme abstraite d'Amanda se rapprocha et quelque chose se rapprocha encore plus vite. C'était sa main qui venait de claquer violemment sur son visage. Apparemment, Magnolia prenait trop de temps pour répondre.

« Tu as vraiment les nerfs à fleur de peau ma belle ! »

« Chasse ce sourire de ton visage Magnolia ! Je n'aime pas reposer une même question deux fois : qu'est-ce que tu fais ici ? »

« J'imagine que tu as déjà fouillé mon sac ? »

« Bien entendu. Et alors ? »

« Sais-tu ce qu'est cette fiole au liquide épais ? »

« Absolument pas. Qu'est-ce que c'est ? »

« Je t'irrite donc à ce point ? Enfin, on s'en fout, cette fiole que ton gorille tient dans les mains pourrait bien être capable de porter un coup d'éclat. Quelque chose de grand qui résonnerait longtemps. »

« J'imagine que tu me proposes une alliance ? Quelque chose en rapport avec cette cicatrice que tu cachais derrière tes trois ceintures cloutées ? »


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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 6 Jan 2013 - 20:08

Chapitre 10 : Choc

La haine avait enflammé le sang de Magnolia. Elle n'aimait pas se souvenir de sa cuisante défaite face à la blouse blanche qui détenait son ami. Elle n'aimait pas plus ressentir la bile de l'échec de son infiltration manquée dans l'usine.

« Ouuuh ! Apparemment tu n'aimes pas trop qu'on te parle de cette drôle de cicatrice. »

Amanda ne put retenir ce rire qui lui échappa de ces belles lèvres pulpeuses.

« Ferme là ! Tu ne sais pas de quoi tu parles ! »

Magnolia cracha ces insultes comme les poils d'un chat se hérissent lorsqu'il se sent menacé. Les muscles de son visage était contracté.

« Ok, c'est bon. J'arrête. C'est juste que c'est tellement bon de te voir dans une position de faiblesse. Toi qui a toujours montré un visage fier, qui ne bronchait jamais même quand la Mère Supérieure nous fouettait vingt fois d'affilé. »

Les deux femmes avaient toutes les deux étaient élevés dans une église. Il fut un moment où elles avaient été inséparables. Où Magnolia était l'amie qui menait le duo, et où Amanda suivait. Par manque de charisme ou de force de caractère.

« Tu me parlais donc de cette fiole. Quelle propriété détient-elle ? »

Le silence scellait la bouche de Magnolia.

« Me dis pas que tu vas te murer dans le silence ? Allez, fais pas la gamine avec moi. Tu as titillée ma curiosité avec ta fiole. Satisfais-moi maintenant ! »

Mais Magnolia ne parlait toujours pas. Alors Amanda se rapprocha avec crainte de ce qui fut un jour sa meilleure amie.

Elle se baissa pour que ses yeux soient en face de celle de Magnolia. Elle se releva alors rapidement et pointa d'un doigt un de ses hommes.

« Vous ! Allez me chercher le médecin. Elle nous fait une crise. Vite, dépêche-toi ! »

Magnolia était perdue dans un tourment de souvenirs. Il y avait ceux de son escapade dans l'usine, l'attaque du robot géant dans la station de train, mêlé aux punitions de la Mère Supérieure lorsqu'elle n'était encore qu'une adolescente. Plus un milliers d'autres fragments coupants de sa mémoire.

-

Amanda était dans son bureau. Elle était soucieuse. Magnolia n'était toujours pas revenu à elle. Elle ne répondait pas aux dires et aux actes. Son corps physique allait bien mais il semblait son esprit s'était égaré dans un labyrinthe.

Elle porta ce qu'elle avait dans sa main à hauteur de ces yeux.

« Que peux-tu abriter en ton sein petite fiole suspecte ? »

Elle avait demandé au médecin si la couleur et la texture du liquide lui rappelait quelques connaissances. Sans ouvrir la fiole, il ne pouvait se prononcer. Et il était hors de question de l'ouvrir de peur d'activer une réaction avec l'air qui flottait tout autour de tous tout le temps.

« Je te maudis Magnolia. Ma curiosité aiguisée est à fleur de peau. Je n'arrive plus à penser à autres choses alors que je devrais me concentrer sur ma révolution. »

Amanda avait une idée de la personne à qui s'adresser. Mais elle redoutait d'impliquer sa personnalité pour la moins excentrique. Lui demander un service pourrait s'avérer lourd de conséquence.

Ses yeux se glissèrent sur la gauche de la pièce, là où reposait une lourde horloge qui égrenait son tic-tac éternel. Elle se balançait bien avant la naissance d'Amanda et continuerait bien après sa mort.

*Une mort qui pourrait arriver bien plus tôt qu'elle ne m'était destinée. Je la sens dans mon dos. Je sens son souffle sur ma nuque. *

Le temps passa. Amanda ne savait toujours pas quel mouvement jouer dans l'échiquier qu'était le monde empli de vapeurs et de fumées.

Un homme entra dans la pièce, il portait un chapeau haut-de-forme. Ce dernier semblait avoir été victime de quelques attaques de lames effilées car du fil parcourait toute la hauteur du chapeau sur les quatre côtés opposés à eux-mêmes.

« Madame Amanda, les ouvriers trépignent d'impatience. Ils commencent à trouver cela suspect que l'on n'exécute pas le prochain pas de notre révolution. L'attente les ronge et la colère monte en pression. »

« ... »


Amanda regarda son bras droit.

« Il faut se presser madame. »

« ... »


Elle n'arrivait toujours pas à prendre une décision. Le temps lui manquait. La présence éveillée de Magnolia lui manquait.

« Madame, s'il-vous-plaît ! »

« Bien. Je te confie la responsabilité de mener à bien notre révolution. Une affaire urgente et personnelle me demande. »

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Dernière édition par Ghod Greath le Dim 13 Jan 2013 - 14:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 12 Jan 2013 - 19:20

Chapitre 11 : Le manoir de Sir Hodefroy de Guenefrouille

Le tableau représentait une terre idyllique. Un aéronef léger survolant tranquillement une plaine où quelques bâtiments étaient dorlotés au sein d'une profonde et chaude forêt, baigné dans des tons d'une douce nuit d'été s'installant.

« Monsieur Cochran, une merveille de vous savoir dans mon manoir ! »

Un gros aristocrate ouvrait grand les bras pour saluer l'inventeur que beaucoup qualifiaient « de génie ».

« Sir Hodefroy de Guenefrouille. »

Des auréoles souillaient le costume au prix exorbitant du gros aristocrate. Et Cochran ne supportait pas ses tâches ingrates de sueurs, pas plus que la personne qui les arborait.

« Que me vaut le plaisir de votre visite impromptue ? »

Une ride se creusa dans le front de de Guenefrouille. Il feignait les bonnes manières mais détestait que quelqu'un s'invite chez lui lorsqu'il ne l'avait pas invité.

« Je viens chercher quelques ingrédients pour travailler sur mes prochaines œuvres. »

L'étonnement marqua le visage de de Guenefrouille. Puis la joie revint telle une explosion sur son visage.

« Bien sur, bien sur ! Venez. Suivez-moi vers mon laboratoire souterrain. »

*Je t'ai déjà beaucoup donné la dernière fois... Et tu ne m'as toujours pas fabriqué ce que je t'ai commandé langue de vipère !... *

Cochran s'amusait de voir le propriétaire du manoir feindre les bons sentiments alors qu'il devait pester intérieurement.

« Bien sur, je n'ai pas oublié votre commande. J'y travaille actuellement. Les esquisses sont pratiquement terminées. Encore quelques modifications et j'attaquerais la réalisation propre. Les ingrédients sont presque tous réunis en un seul endroit. Les formes, les couleurs, les matériaux et les effets sont tous très claires dans ma tête. »

Son long index tapota sa tempe droite.

« Une merveille ! Ce sont de délicieuses nouvelles à entendre de votre bouche Cochran. »

Les deux personnes s'engagèrent dans un couloir qui était éclairé à espaces réguliers par de mini-lampadaires. Il y avait alors des passages où Cochran avançait dans une obscurité complète.

*Je n'ai jamais compris son goût pour vivre l'aventure dans sa propre maison... A créer du mystère et du suspens par des moyens basiques tels ceux-là, toute l'aventure s'enfuit à plein coups de grosses fumées noires... Il devrait sortir un peu plus sa graisse au-dehors de son manoir. Là, il aurait une chance de vivre les aventures qu'il imagine dans sa tête, bien installé dans son fauteuil favori, avec son livre, son cigare et son verre d'absinthe. *

« Sir Hodefroy de Guenefrouille, il me faudrait ajouter quelques ingrédients en plus de ce que je vous prends régulièrement. »

Cochran entendit un grognement provenant des ombres devant lui.

« Cachez-vous de nouvelles créatures dans vos laboratoires souterrains ? Une nouvelle espèce de crapaud peut-être ? »

Le gros aristocrate s'arrêta et se retourna pour mirer Cochran.

« Je ne comprends pas. Pourquoi me dites-vous cela ? »

« J'ai du subir une hallucination auditive alors. J'ai cru entendre un grognement. Milles excuses, ce doit être la fatigue du au travail sur vos instruments de sang. J'ai du perdre quelque peu la raison. »


Un sourire suffisant peignait les lèvres de Cochran. Sir Hodefroy de Guenefrouille n'avait aucun doute sur le fait que Cochran avait découvert son énervement. Il ne répondit rien et poussa la porte de fer qui cria lorsqu'on l'ouvrit.

« Et qu'est-ce que vous cherchez Cochran ?... »

Le gros aristocrate lui tournait le dos. Il s'était baissé pour observer sa dernière créature. Sa dernière chimère. Un crapaud rouge à tâches noires qui possédait deux cornes retournées et des embryons d'ailes.

« Auriez-vous par hasard entendez parler de ma dernière création ? Est-ce d'elle que vous voulez quelques ingrédients ? »

Tony Cochran se rapprocha du gros aristocrate. Celui-ci était fasciné par sa créature qu'il ne l'entendit pas arriver derrière son dos. Il était tellement absorbé par son discours et la méthodologie qu'il avait utilisé pour créer ce crapaud dont il n'avait encore trouvé véritablement le nom.

Écartant les pans de sa longue veste de cuir rougie, il sortit une faux qui semblait rire de ses forfaits passés et à venir. Il avait sculpté puis peint le côté de la lame en une bouche infernale garnie d'un milliers de petits crocs aiguisés.

« Ma commande ? »

Sir Godefroy de Guenefrouille était tellement pris par son exposé qu'il tendit le bras vers les caisses de la commande. Il ne voulait surement pas perdre du temps. Mais il se retourna tout de même :

« Mais au fait, vous ne m'avez toujours pas dit ce que vous vouliez que je rajoute exactement ? »

« Votre sang. »

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Dernière édition par Ghod Greath le Dim 13 Jan 2013 - 14:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 13 Jan 2013 - 14:49

Chapitre 12 : Double agent

Dans une construction qui avait réussi à percer les lourds nuages noirs et éloigner les rebuts de la pauvreté, une femme et un homme avait actuellement une conversation :

« Comment votre mission se déroule-t-elle au sein de groupe dissident ? »

« Il ne se doute rien. »

« Bien. Très bien. »


L'homme décroisa les bras. Il regarda l'heure et enfouit ses deux mains dans son costume taillé à sa propre mesure.

« Quelle est la raison de votre visite ma chère ? »

La femme sortit l'éventail de sa boîte et s'aéra le visage. Un tic de femme aisé qu'elle avait du apprendre pour se fondre dans la foule.

« Vous savez fort bien que j'aime votre compagnie ma chère, mais vous savez également que je n'aime absolument pas perdre mon temps. Je vous prierais donc de délier votre langue avant que je ne devienne rude. »

Amanda exécrait cet homme. Elle avait du répondre à plusieurs de ses besoins primales, accorder la réalité à ses fantasmes ou encore se ridiculiser devant quelque uns de ses meilleurs amis. Mais ce temps était terminé... enfin presque.

« Je suis ici car j'aimerais requérir les services d'un de vos scientifiques. »

« Puis-je en connaître la raison ? »

« Je ne préfèrerais pas. »

« Pouvez-vous expliciter un petit plus les choses. Je ne peux vous donner accès aux secteurs les plus cachés juste pour vos beaux yeux. »


La fin de sa tirade s'était ponctué d'un rapprochement et d'un empiétement du cercle privé, intime d'Amanda. La main de son supérieur vint même caresser et relever légèrement ce menton qu'elle arborait déjà très fièrement. Comme tout bourgeois et aristocrate. Ils étaient tous fiers de leur condition.

« J'aimerais garder les informations pour ma seule personne si cela ne vous dérange. »

Le sourcil de l'homme s'arqua. Il n'aimait pas tous ces mystères.

« En fait, je suis esclave de mon intuition féminine. Je ne peux donc vous donner aucun support scientifique et tangible. »

Dans cet ère où la fumée noire les avaient rendus encore plus dominateurs sur ces mals-nés, là-bas tout en bas, les bourgeois et les aristocrates ne juraient que sur la grande Science. Cette dame de fer et de logique qui asseyait confortablement leur pouvoir et leur domination sur ce qu'ils considéraient comme des déchets, des rebuts, des moins-que-rien et des illettrés.

« Vous savez que je ne crois pas en cette « intuition féminine ». Aucune expérience n'est venu à démontrer l'existence de cette prétendue intuition. »

Amanda resserrait sa prise sur son éventail. Le mouvement connut un moment de doute. Passager. Elle n'aimait pas l'idée de ce qu'elle allait devoir faire pour convaincre son patron.

« Voyons Monsieur, vous connaissez mes états de service. Dois-je vous rappeler la liste de mes actions ? »

Elle se rapprocha encore un peu plus de l'homme. Celui-ci s'était précédemment reculé après lui avoir caressé le menton.

« La mémoire vous fait-elle défaut ou avez-vous occulté de votre esprit cette partie de mes rapports où je vous rapportais combien il avait été important que je suive cette voie ? »

Elle posa son index sur sa tempe. Ayant pour conséquence de resserrer l'étoffe blanche qui compressait sa poitrine. Le regard de son patron vers cet objet de passion doux et soyeux ne lui passa pas inaperçu.

« Vous me connaissez. Cela fait maintenant quatre ans que nous travaillons ensemble. Quatre longues années où nous avons partagé plus de relations qu'un simple patron et son espionne le doit... »

Sa voix devenait féline. Sensuelle. Elle étirait maintenant les mots :

« Quatre... longues... années... »

Elle vint se coller au corps masculin. Son dos colla le poitrail développé mais svelte de son patron. Elle sentait monter une turgescence au niveau de ses hanches.

« Quatre longues années qui n'ont pas encore satisfait l'animal indomptable à la raison et à la logique que vous placer sur un tel piédestal de fer. »

Les mains de son patron la retournèrent brusquement. Il la poussa et elle se retrouva accolé au bureau de travail.

Une clé de cuivre était pendue à une ficelle.

« Vous voulez donc cette clé plus que tout ? Bien. Mais il va falloir me prouver votre aveuglante et fervente liaison à cette société ? »

Déjà il déboutonnait son pantalon de toile fine et rayé.

« Il va falloir me le prouver... »

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 13 Jan 2013 - 16:12

Chapitre 13 : Les vagabonds dans les piliers

L'homme se tenait face au bâtiment. De dos, il paraissait impressionnant. Une prestance et un tel charisme. De face, une lumière plutôt inquiétante se reflétait dans les verres de ses lunettes épaisses. La lumière de quelques lampadaires laissant couler un halo jaunâtre.

Il étira un bras gauche qui n'était pas couvert pas le textile mais par des bracelets de force et un impressionnant tatouage qui mêlait des figures fortes colorés de rouges dans des entrelacs noirs. Ses cervicales craquèrent. Puis les doigts de ses mains. Une de ses dernières vérifia que son revolver favori était bien pendu à sa ceinture.

« Allons déloger ces petits vagabonds. »

Le chasseur entra dans l'église abandonné. Sa main droite était proche de son arme, les poils de la gauche réceptifs à la moindre présence et/ou aux intentions belliqueuses de quelques créatures.

*Si j'en crois les plans de Cochran, je devrais trouver ces lutins dans les piliers du fond. Évidemment... Ils ne pouvaient pas se loger juste à l'entrée. *

Il soupira. Le froid étant particulièrement fort en ce lieu, de la fumée blanche s'en dégagea.

Il releva la tête et pensa :

*Heureusement, il existe plus d'une sortie dans tout bâtiment. Même dans ceux qui n'en possèdent qu'une. *

Il avança jusqu'au pilier de pierres qui avaient été recouverts d'une carapace de fer. Des sculpteurs professionnels dans un premier temps, puis des artistes de ces basses rues étaient venus faire de ces piliers stratégiques des œuvres d'art.

*C'est triste de détruire de telles créations mais je préfère de loin le poids relaxant de tout cet argent que je vais bientôt récupéré. *

« Désolé mes braves. Je ne peux rien faire pour vous. »

« Nyaah... Snirfl ! Qu'est-ce que vous dites que vous dites vous ? »


Abraham Hexling the third se retourna prestement et pointa son 1875' sur le haut du crâne de ce qui n'était plus que l'ombre d'un homme. Un pauvre vagabond qui avait trouvé refuge, avec son petit chien blanc aux os saillants, dans cette église abandonné.

« Qui êtes-vous ? »

« Personne. Juste un homme qui tente tant bien mal mal de survivre ici et par là. »


Abraham avait beau être un chasseur, il n'en était pas moins dénué d'émotions. Ce facteur n'était pas entré en compte dans ses plans. Il n'avait pas non été question d'une possible présence dans le rapport écrit que lui avait donné Cochran.

*En même, il se fout de la vie des autres. Excepté si elles peuvent lui servir. Et dans ce cas... *

La conclusion était évidente. Pour tous.

*Je dois reconsidérer la mission et son déroulement. Voyons. *

Les grandes lignes de son plan étaient les suivantes : il marchait d'abord jusque derrière l'autel. Juste en dessous d'une scène apocalyptique et empli d'une épaisse fumée noire, toute construite en mosaïque de tons jaune sale et de gris triste. Il plaçait son dispositif explosive afin de faire écrouler le mur de pierre. Créer ainsi sa propre sortie afin de ressortir avec le colis en vie. Enfin, utiliser la boussole qu'il tenait de sa famille spirituelle afin de découvrir l'emplacement exacte des « gypsies » qu'il aurait tracé d'une marque de peinture rouge sur le pilier.

*Maintenant, que dois-je faire de cet homme ? Lui conseillé de sortir afin qu'il continue de vivre ? Ou alors, ne rien lui dire, appliquer la mission et son déroulement comme s'il n'existait pas ? *

Le problème étant qu'Abraham savait que cet homme n'avait rien qu'il l'attendait dans ce monde au dehors. Cette place était sa demeure. Ce chien sa dernière famille. Rien ne l'attendait dehors. Il lui faudrait alors tout recommencer depuis le début, en espérant...

*En espérant quoi ? Survivre un peu plus ? Dans quel but ?... *

« Hey petiot, viens qu'un peu par ici s'il te plaît ? »

Le chasseur aux cheveux blancs et au faciès allement plissa les yeux.

« J'te veux point t'emmerder. J'vioudrais juste boire un dernier coup d'alcohol avant d'partir. »

Voilà qui résolvait son dilemme. L'homme abandonnait la lutte. Il en avait plus qu'assez. Il était seul. Il avait froid. Il avait faim. Il n'avait rien. Il voulait simplement un dernier plaisir éphémère avant de tenter sa chance dans l'après-vie... si quelque chose de tel existait.

Abraham posa le genou au sol et dégrafa de sa ceinture un sac de cuir. Il le lui tendit. Attendit qu'il boive. Paisiblement. Il reprit le sac, en but une gorgée et lui tapota l'épaule.

Puis le plan fut suivit à la lettre. La bombe derrière l'autel. La boussole imprégnée de traditions et de valeurs indiennes qui lui donnaient quelques pouvoirs que la science ne pouvait comprendre et créer. La délocalisation des « gypsies ». La capture. Fermer solidement le sac et surtout, surtout courir maintenant que son 1875' avait fortement affaibli la cohésion des piliers. Dans sa course, il eut un dernier regard pour l'homme et son chien blanc.

Les deux avaient les yeux fermés et une sorte de sourire aux lèvres. Cela était difficile à dire car l'homme, bien qu'il soit encore jeune, probablement la trentaine, était ridé comme un homme de cents ans.

*Bon voyage... *

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 13 Jan 2013 - 18:09

Chapitre 14 : Un jeu de détective surveillé

Amanda, après avoir déposé la fiole dans un des laboratoires était redescendu dans les bas-fonds. Elle pensait revenir à l'usine où se terrait les Ailes de la Liberté lorsqu'elle eut une idée : aller visiter le domicile de Magnolia.

*Mais je ne sais pas où elle habite. Je ne sais plus rien d'elle depuis que nous avons été séparé il y a cinq. Non, six ans maintenant. *

Elle décida donc d'errer dans les rues. Marcher lui permettait de se concentrer sur son objectif et quelques idées qui lui passaient par la tête. De plus, elle pouvait ainsi rencontrer le vagabond Hasard dans une ruelle, ou encore la comtesse de la Chance autour d'une table.

*Réfléchis. Où est-ce qu'elle aimait se réfugier lorsqu'elle me délaissait ? Où ?... *

Ses pas la conduisirent inconsciemment vers l'usine des Ailes de la Liberté. Elle s'en rendit compte alors qu'elle levait la tête et découvrait tout un réseau de câbles tendues entre les différentes bâtisses.

*Ce n'est pas la peine d'essayer de rentrer maintenant en espérant qu'elle se soit miraculeusement réveillée. De plus, même si le cas était véridique, cela ne voudrait en aucune manière dire qu'elle serait prête à partager ses informations avec moi. Non, il faut que je trouve son abri et que je découvre ce qui ne va pas. *

Derrière elle, des contrechocs métalliques résonnaient dans les ruelles vides, vite absorbées par le brouhaha des voisines communicantes à leur balcon, ou aux gamins jouant à la guerre et à la conquête de dons pour le Très Grand et le Très Lumineux Soleil.

Amanda ne se rendit pas compte alors de ce bruit qui la suivait depuis qu'elle avait quitté son supérieur rassasié et elle souillée.

« Espèce de connard arrogant ! Je te les couperais un jour ! »

L'accès de colère fut si fort et si soudain que le barrage des bienséances et des règles de sureté ne tint pas. Elle leva les yeux au ciel tout autant que son poing brandi.

« Je te les couperais entends-moi bien ! »

Écarquillant les yeux, se rendant compte de sa bêtise, elle baissa la tête et accéléra le pas pour s'éloigner aussi vite que possible du public qui braquait ses yeux sur elle.

« Je te jure que je te le ferais payer... »

Elle s'assit finalement sur une caisse métallique, dévalisée depuis fort longtemps, appartenant au corps militaire. Quelques doigts appuyaient son front et recherchait la solution à tous ces démons.

*Où est-ce que tu pourrais bien te cacher Magnolia. Où ?... *

« Fichtre ! »

Elle tapa de son poing la caisse métallique et se maudit, se mordant la langue dans le même mouvement.

« Putain que c'est douloureux ! »

Son regard se baissa naturellement pour voir l'état de son poing. La douleur fut alors chassé au second rang de ses soucis car son regard passa de son poing à la caisse.

*Une caisse militaire... Une caisse militaire. Oui ! C'est ça. Magnolia a toujours aimé toutes ces choses depuis qu'elle était toute petite. Elle a toujours eu ce côté rebelle. Cette soif de domination et de violence. Elle était trop faible pour se défendre contre les Sœurs et trop faible pour s'échapper et survivre seul dans ce monde en dégénérescence. *

Ainsi, d'éléments en éléments, elle se souvint qu'elle s'était intéressé au corps armé. Elle se souvint qu'au cours d'une de leurs nombreuses escapades, elles étaient parvenus à trouver une radio. Elle grésillait beaucoup mais les deux filles avaient réussis à la faire fonctionner.

« Vas-y, cherche des voix. Vite ! »

Elles étaient toutes les deux excités. En plus d'avoir enfreint les lois et la domination des Sœurs, en plus d'être parties à l'aventure, voilà maintenant que la Mère Terre d'Acier leur faisait don de ce bijou de technologie à vapeur.

« Attaquer... gzz... sect-... gzz... »

« Qu'est-ce que c'est d'après toi ? »

La jeune Magnolia leva ses mains en signe d'incompréhension.

« Cibles repér-... gzz... »

Un souffle de compréhension traversa le visage des deux jeunes filles.

« Le Corps Armé ! »

Alors que les deux filles disaient la même chose, la peur traversait la voix d'Amanda alors que l'excitation gagnait celle de Magnolia.

*C'est cela. Elle s'est réfugiée dans un campement oublié du Corps Armé. Là où personne n'ose vraiment allé. Là où elle peut trouver des armes et des vivres. *

Amanda était enfin sur une piste. Alors qu'elle se relevait, elle aperçut un casque se retirer prestement derrière un mur de la rue d'où elle était venue, avant d'emprunter la ruelle poisseuse où elle s'était assis sur la caisse.

« Vous ! »

Elle reconnut le casque. Elle comprit son identité. Elle sur qu'elle était suivie depuis le tout début.

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyLun 14 Jan 2013 - 16:25

Chapitre 15 : Vue du ciel Industries

L'espion n'eut pas le temps de fuir. Il était repéré, bien trop lourd et bien trop bruyant pour réussir à perdre la trace d'Amanda dans les ruelles de la basse-ville.

« Hey ! Vous ! Ne bougez surtout pas. »

Il n'eut pas d'autres choix que d'obéir. Heureusement pour lui, il se sentait encore relativement à l'abri des brimades et peut-être des injures qu'il allait devoir subir. Ce casque qui lui masquait entièrement le visage était pour lui un mur, une protection entre lui et elle.

Elle attendait devant lui. Le dos des mains sur ses hanches et le pied battant nerveusement.

L'espion déglutit péniblement.

« Alors ? Dois-je vous apprendre les règles les plus élémentaires de la politesse ? »

« Par- Pardon ? »

« Votre casque. Retirer-le. »


Le jeune homme se sentit défaillir. Ses mains tremblaient. Elles se posèrent sur le casque et hésitèrent. Il se sentait encore avoir une chance de ne pas avoir à révéler son visage.

« Vous êtes hideux ? C'est pour cela que vous n'osez pas enlever votre casque ? »

« Non. Non, pas du tout madame. »


Il le retira alors. Son visage était loin d'être hideux. C'était un jeune homme. Très proche du début de la vingtaine. Des cheveux blonds, courts et ébouriffés à cause du casque. Des yeux bleus très claires et quelques tâches de rousseur en-dessous.

« Mignon à croquer. »

Le clignement des yeux d'Amanda et son sourire firent passer le malaise de l'espion.

*Pff... Que les hommes sont faibles et esclaves de la gente féminine... *

« Pourquoi me suiviez-vous ? »

« Je ne sais pas. Un ordre venu d'en haut. Je devais simplement vous suivre, découvrir vos intentions, consigner tout ce que je voyais et faire mon rapport. »


Elle savait qu'elle n'en tirerait rien. Elle lui dit de retourner d'où elle était et de bien faire comprendre qu'elle n'aimait pas les coups bas dans ce genre.

*Bon. Allons là où Magnolia habite. *

L'abri était simple. Rudimentaire. Un lit de fer forgé où trainait un vieux matelas et un drap troué. Quelques caisses qui lui servaient apparemment de meubles en tout genre : chaise, table, bibliothèque, etc.

La pièce paraissait grande tellement il n'y avait rien par terre. Il n'y avait rien.

Amanda fit le tour. Elle commençait à désespérer lorsqu'elle découvrit dans une caisse des vêtements et des accessoires dont Magnolia ne semblait plus se servir. Elle trouva intéressant une paire de lunettes et une paire de gants. Dessus étaient inscrits : Vue du ciel Industries.

*Qu'est-ce que Magnolia aurait bien faire à bord d'un de ces dirigeables ? *

Ce dirigeable était un moyen qu'avait les hommes d'affaires et les scientifiques de se déplacer dans leur zone industrielle.

*C'est un indice qui va me conduire à coup sur vers une piste. *

Dans la tête d'Amanda, les pièces du puzzle commençait à s'assembler. Il y avait d'un côté cette fiole dont la substance était encore inconnue et de l'autre, cette zone industrielle qui était réputée pour être l'endroit où les plus gros cerveaux du monde se réunissaient.

*Il est obligé que je trouve un début de réponse là-bas. *

Alors qu'elle ressortait, elle se rappella qu'elle ne pouvait aller là-bas innocement. Elle était déjà connue. Plusieurs solutions s'offraient à elles, elle les passa toute en vérification.

D'abord, il y avait la possibilité d'y aller en tant qu'agent. Mais elle n'avait aucune explication à donner pour inspecter leurs installations, leurs fichiers et questionner leurs employés. De plus, si cela remontait à ses supérieurs, elle ne pourrait rien expliquer.

Il y avait également la possibilité d'y envoyer un ou plusieurs agents des Ailes de la Liberté. Mais elle ne leur faisait pas confiance. Pas pour cette mission. Cela devait rester discret. Pour le moment.

Elle pourrait également se travestir, se faire engager par un scientifique pervers. Satisfaire ses besoins ne serait pas un problème. Pas plus qu'avec son supérieur qui croyait qu'elle était un double-agent.

*Il n'a pas tort. Cela dépend juste dans quel sens on le regarde. *

Mais cette possibilité la dégoutait.

*J'agirais alors comme une voleuse. Je m'infiltrerais la nuit. Aussi silencieuse que la traînée du brouillard dans la nuit. *

Elle espérait juste qu'elle ne tomberait pas sur l'homme au chapeau haut-de-forme ou un de ses généraux.

*Je ne compte pas perdre la vie ! *

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 19 Jan 2013 - 0:19

Chapitre 16 : Le manoir enflammé visité par la faucheuse sanguinolente

Le doigt de Cochran passa sur les dents de la faux qui venait de prendre la vie du gros aristocrate.

*Putain... Je t'ai enfin tué... *

Maintenant qu'il y pensait, il était mi-soulagé mi-en rogne. Il venait de repenser à la raison qui l'avait toujours empêcher de sortir son arme.

« Putain. Putain, putain ! Je ne pourrais plus jamais avoir ces satanés baves de crapaud maintenant. Il va falloir que je trouve un autre fournisseur... »

Sa main glissa sur son visage, de dépit. Son humeur était sombre. Et le masque ressemblant à un crâne humain n'était pas là pour égayer son visage.

Il s'accroupit et contempla le tas de graisse qui pissait son sang.

« Au moins, tu ne m'emmerderas plus avec tes conneries d'hybrides crapauïdiens. »

Et cela lui ferait une commande de moins à exécuter. Il ne s'en voulait pas. La perspective de travailler pour Hodefroy de Guenefrouille n'avait jamais stimulé sa créativité. Il avait toujours travaillé sur ses ukulele de façon forcé. Et jamais il ne parvenait à créer des œuvres d'art de cette façon.

*Puis, ce n'est pas l'argent qui va me poser problème. Une commande de moins me permettra tout de même de vivre encore tranquillement sur le petit butin que j'ai amassé de mes dernières commandes. *

Ses mains s'appuyèrent sur ses cuisses et il se releva. Il s'approcha de la caisse et en vérifia la cargaison.

Il y avait tout ce qu'il avait commandé. C'était parfait.

Alors qu'il repartait vers son dirigeable à vapeur, la caisse embarqué sur un petit appareil à roues, il eut une pensée pour toutes ces créatures qui ne seraient plus nourris. Qui ne seraient plus choyées.

Il finit donc de charger la caisse dans son appareil de vol. Et également sa maison la plupart du temps.

Il revint ensuite vers le manoir de de Guenefrouille. Il passa devant une série de tableau dont un représentait de vieux soldats autour d'un feu de camp mécanique. Ils avaient été représentés sur un fond fantastique : quelques arbres et de la verdure.

L'ambiance du tableau était mélancolique. Cochran crut alors discerner de de Guenefrouille parmi les soldats. Il secoua la tête et se dit que cela n'était pas possible. Il ne pouvait croire un instant que ce gros aristocrate ait été capable un jour de tenir une arme et de charger sur l'ennemi.

*Finissons-en avec cette place qui me donne envie de vomir. *

Cochran se dirigea vers le salon et chercha où de de Guenefrouille entreposait ses alcools. Il trouva finalement une étagère sans goût ni style. Par contre, elle était fort bien rempli emplissait l'esprit de Cochran de doutes.

*Je pensais prendre quelques doigts de whisky secs mais je vois que le guedin a une très intéressante collection d’absinthe et de quelques alcools exotiques. *

Il s'empara de trois bouteilles et s’affala dans le meilleur fauteuil du très mort de de Guenefrouille. Il déboucha la première bouteille et se rendit compte alors qu'il n'avait pas pris un verre.

« Puis merde. Je ne vais pas me relever maintenant. »

Il but quelques gorgées de cet alcool exotique qui lui mit le feu à la tête. Il se sentit soudainement plus léger avec des picotements dans tout le corps.

Avec un grand sourire, il lâcha :

« Délicieux ! »

Il goûta aux deux autres bouteilles. C'était la fête après tout. Il y aurait un beau spectacle pyrotechnique. La musique des crapauds prisonnier de leurs cages et des fondations se cassant la gueule accompagnerait parfaitement les grandes langues de flammes.

« Il est temps d'y aller. »

Il chancela un instant en se relevant. Il n'avait pas fais gaffe à ce qu'il venait d'engloutir et du haut degré d'alcool de ce qu'il venait de boire. Il rit et parvint finalement à se relever. Sur de sa position, il s'empara de quelques autres bouteilles qu'il emmena à la cave, là où suintait le gros porc.

Le feu était vorace. Cochran était aux premières loges et se sentait bien, dans cet environnement de flammes qui réchauffait la pièce et caressait son visage.

Il n'arrêtait pas de se répéter qu'il devait y aller avant de succomber à sa fascination hypnotique lorsqu'il découvrit une facétie du gros de de Guenefrouille.

Le feu venait de révéler une pièce secrète. Ne réfléchissant qu'un quart de secondes, Cochran se précipita au-dedans, risquant sa vie pour peut-être découvrir quelques ingrédients plus qu'intéressants, rare et de grandes valeurs qu'il pourrait ramener tels des trophées.

*Oui. Oui, oui, oui ! *

« Oui ! Oui, oui, oui et oui ! »

C'était magnifique. C'était merveilleux. Cochran le mirait comme si cela avait été le Sainte Graal.

Il se retourna alors lorsqu'il découvrit que les flammes prenaient d'assaut la salle.

Il était piégé. Comme un rat.

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 26 Jan 2013 - 0:46

Chapitre 17 : La vraie raison du chasseur

Les petits êtres courraient partout dans la maison. Il semait la zizanie et n'arrêtait pas de faire tomber des choses et d'en casser d'autres.

« Putain, c'est pas possible. Faut qu'on les attrape ! »

Effectivement, Abraham Hexling the third avait besoin de rattraper tous les gypsies qu'il avait capturé à l'intérieur des piliers de l'ancienne église qu'il avait détruite. L'heure du rendez-vous avec Tony Cochran était arrivé.

« Chéris, aide-moi donc ! »

Elle le regarda noir.

« Que crois-tu que je m'efforce de faire depuis tout à l'heure ? Tu ne crois pas que je sais à quel point il est important que tu ramènes le dû pour ta mission ? »

Abraham ne le savait que trop bien. Les besoins de sa lady n'était pas accessible à toutes les bourses. Elle avait besoin de cet argent pour toutes les modifications qu'elles apportaient à son corps. Il ne les aimait pas tous. A vrai dire, il n'aimait aucune des modifications qui avait transformé le corps de cette muse qu'il avait rencontré il y a de ça quelques années déjà.

*Une forte et belle réputation murmurée dans le milieu. Des légendes brodées pour magnifier cette réputation. Et tout cela pour la vraie et unique raison des besoins de sa dame. *

La lady en question avait la peau couleur de chocolat et des dredds dans les cheveux maintenus par une paire de lunettes qui tenait elle-même sur des oreilles en formes de pointe. Elle était habillé tout de cuir marron et à son pendait un collier constitué d'une roche qui iridiait constamment d'une douce lumière bleutée. La légende voulait que cette pierre vienne de la lune. Une pierre de mémoire.

« Tu les vois ? »

« Pas encore ! »


La main chercha la montre reliée par une chaîne à l'intérieur de sa veste. Le temps passait extrêmement vite. Abraham craignait de pas arriver à l'heure à son rendez-vous.

*Tu t'inquiètes trop. Tu devrais savoir depuis le temps le manège qui rythme l'avant-remise du butin. C'est toujours la même chose. C'est pour cela que tu as prévu un temps supplémentaire. Comme toujours. *

« J'en ai un ! »

Abraham s'élança vers sa femme et découvrit un de ces gypsies au bout d'une pince qui provenait du dos de sa lady.

Le petit être avait un grand sourire enfantin et tenait dans sa main ce qui semblait être la vis d'un des mécanismes de sa lady.

Abraham sortit son sac de toile et ne perdit pas plus de temps à le faire entrer dedans. Alors qu'il refermait le sac, prêt à vérifier sa demeure qu'il n'en avait pas oublié, elle lui dit :

« Hey ! Tu ne récupères pas la vis qu'il m'a volé ? »

« Tu en as absolument besoin ? »


Il était gêné. Plutôt ennuyé. Sa question était purement rhétorique il le savait. Il plongea donc la main dans le sac et récolta quelques morsures pour rattraper la pièce convoitée.

Elle le lui prit des mains et le bisa sur la joue avant d'ajouter :

« Merci chéri ! »

Elle récupéra l'énorme clé à molette qu'elle avait laissé choir au sol. Elle le récupéra de son énormé qui était alimenté par une espèce de chaudière installé dans son dos et qui dégageait sempiternellement une fumée marron et noirâtre. Son bras droit, celui qui avait récupéré, l'outil était plus loin que son bras gauche. A cause de sa forme inhabituelle et de l'énorme clé qu'elle tenait, il semblait que son bras touchait presque le sol. Une illusion optique.

« Je te laisse terminer le travail. Je sors. A demain matin ! »

Il avait encore à faire le sale travail. Il se rendit à son atelier et posa le sac qui gigotait sur une table de pierre. Il s'empara du maillet qui était posé contre le roc et souffla. Il n'aimait pas enlever la vie de n'importe quelle créature. Mais cela était son travail. Il était bon à la traquer et à la chasse. C'était son seul moyen de survivre. Son seul moyen de gagner de l'argent. Son seul moyen de plaire à sa femme et donc, le seul moyen qu'elle s'intéresse à lui. Qu'elle continue à s'intéresser à lui.

« Que votre après-vie soit meilleure que la vie que vous ayez eu en cette basse et sombre terre. »

Le coup de maillet frappa une première fois dans le sac. Des cris plaintifs surgirent soudainement en même temps que le sac connaissait une immobilité parfaite. Ce fut ensuite des cris aigus et une agitation que même les coups de maillets avaient du mal à arrêter.

L'intérieur du sac étant constitué de cuir, le sang ne passait pas à travers et formait une flaque de sang à l'intérieur. Cela arrangeait Abraham de ne pas avoir à faire attention aux fuites et à ne pas avoir à nettoyer ensuite sa demeure.

Il savait également que le sang était ce que recherchait Cochran.

*En grande partie du moins. Probablement que le sang représente la vie même des gypsies. La monnaie de l'âme. Plus rare et plus précieux que les trésors pécuniaires des « bien-nés ». *

Il repositionna de son majeur ses lunettes et laissa choir le sac empli de créatures mortes sur son épaule.

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 26 Jan 2013 - 20:43

Chapitre 18 : Nœud d'Histoire

Assis à une table, Abraham attendait que le concert se termine. Il avait posé son sac à ses pieds et regardait maintenant ses compagnons de table. Ils étaient tous partie des forces armées. Majoritairement des hauts gradés qui se délectaient de la musique diabolique que produisait Tony Cochran sur scène.

*Je ne comprendrais jamais sa lubie d'avoir des rendez-vous dans des lieux insolites... *

Mais cela n'était pas ce qui ennuyait le plus Abraham. Ce qui l'ennuyait le plus était de se trouver sur ce cuirassé volant.

*Je ne vais probablement pas rentrer à l'heure que je te l'avais promis chérie. *

Effectivement, lorsqu'il était monté à bord, Abraham avait pu contempler une entière flotte d'autres cuirassés dont une majorité déjà défiaient les lois de la pesanteur. D'immenses blocs de métal qui parvenait à se mouvoir dans les airs telles d'énormes oiseaux effrayants de métal.

*Cochran a surement un plan en tête dont je suis partie intégrante. En quelque sorte, je suis un volontaire désigné d'office... *

Il posa son front dans l'espace crée par son pouce et son index tendu. Il secoua la tête tout en soupirant. Il sentit alors le contact des regards durs des officiers à sa table. Sa mauvaise humeur ne devait pas leur plaire. Il fit donc bonne figure, sourit pour s'excuser et fit mine d'écouter la musique de Cochran.

Cochran était habillé d'un costume de soirée dans les tons fushia. Il portait naturellement son masque représentant le crâne d'os d'un humain et son chapeau haut-de-forme appartenant au feu Slash. Dans ses mains étaient une guitare représentant un dragon enroulé sur-lui même auquel des tentacules venu d'une créature de cauchemar s'insinuait dans les vides laissées par le dragon endormi.

A ses côtés se trouvait deux femmes. Une jeune femme et une âgée. Elles étaient toutes deux habillés d'une longue robe noire dont une volatile capuche recouvrait un masque d'os représentant probablement une espèce proche du cerf majestueux surmonté de ces ramures. Toutes deux étaient équipés de basses constitués dans le corps d'un thorax humain. Des organes semblaient pulser à l'intérieur et répondait aux accords formés par les doigts emprisonnés dans un gant blanc.

Bien entendu, Cochran avait déjà repéré dans la foule la face de son chasseur favori. Il s'amusait bien de l'expression d'ennui et de colère refoulé peinte sur son visage. En addition de la réserve et de la patience qu'il menait à toute épreuve face aux regards durs et impitoyables des généraux de cette armée volante.

Mais ce qu'il avait aussi remarqué, c'était une jeune femme deux tables à celle d'Abraham. Il n'arrivait pas à mettre un nom sur ce visage, mais il était certain que la jeune femme lui en voulait. Peut-être pas dans le mauvais sens du terme, dans un sens agressif et de veangeance, mais il était certain qu'elle avait une impatiente envie de s'entretenie avec lui. Son regard était rivé sur lui tout autant que son attention.

*Est-ce que j'abrège mon concert pour toi douce créature ? *

Un sourire naquit sur son visage, seul partie qui n'était pas recouverte par son masque d'os.

Le public crut alors que cela était le final. Des applaudissements retentirent. Cochran en profita alors pour précipiter son solo final. Auquel les deux femmes accompagnatrices n'eurent aucun de mal à soutenir les lignes musicales de Cochran.

Lorsque la dernière note résonna dans la grande salle qui avait une acoustique digne des meilleurs églises, il salua bien bas la foule et se retira derrière les grands rideaux pourpres.

Cochran attendit quelques instants derrière le rideau alors que les deux musiciennes se retiraient. Il avança d'un pas et entrouvrit légèrement les rideaux de sorte qu'il put observer la jeune femme.

Il referma prestement. Il était convaincut qu'elle l'avait vu. Un sourire naquit. Il s'amusait !

Il retenta l'expérience et découvrit alors qu'elle marchait vers les coulisses. Elle semblait décidément prête à le rencontrer.

De son œil curieux, il suivit les pas de la jeune femme. Il avait l'impression que le moment s'étirait, que sa perception du temps se déformait afin qu'il savoure quelques instants de plus ce fou suspens.

*Alors, vas-tu réussir à venir jusqu'à moi ? *

Il n'en pouvait plus. Le plaisir de cette attente se transformait en douleur. Il savait que la frontière entre douleur et plaisir était ténue. Il savait combien on pouvait apprécier et jouer de cette ligne incertaine.

Il était prêt à se montrer à découvert. Il allait le faire lorsqu'il découvrit que la jeune femme s'était arrêté derrière un général à la barbe bien ficelée. Elle lui susurrait des mots à l'oreille. L'homme s'exclaffa et toute la table fut victime de cette contagion de rire.

Tony Cochran était déçue. Il s'était tellement attendue à cette visite. Maintenant, il savait qui elle était. Une de ses victimes d'un soir. Une compagne de lit qu'il avait hypnotisé de son mystère et de sa musique.

Il remuait ses souvenirs amères et triviales lorsqu'une voix le surprit derrière son dos :

« Tony, il fallait que je vous voie. »

Il reconnaissait cette voix. Il se retourna et eut le privilège d'admirer une jeune femme dans une robe très élégante et très sulfureuse qui laissait deviner les formes et en appelait aux caresses. Tout en les interdisant par ces bijoux de pierres durs qui interdisaient de toucher sans le consentement de la dame.

« Amanda, que me vaut le privilège de ta visite sur ce cuirassé perdue dans les hauteurs ? »

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 27 Jan 2013 - 15:31

Chapitre 19 : La révolution s'organise

« Êtes-vous certain que tout cela est sur mon cher ? »

« Il est vrai que depuis l'attentat et la destruction de la locomotive Azmodéus, les nerfs sont à vifs. Mais ma chère, je suis ici. N'ayez aucune crainte. »


Posant la main sur sa poitrine, l'aristocrate souffla de soulagement. Même si l'attentat avait eu lieu dans une gare de « mal-nés », la nouvelle s'était répandu telle une avancée de poudre incandescent et crépitante.

« Il n'empêche que les paroles de votre cher ne me rassure aucunement. »

« Voyons Esmeralda, ayez un peu plus de foi. Croyez-vous vraiment que ces renégats frapperaient si tôt après leur première attaque ? »

« Vous devez avoir raison. Je m'inquiète et mon cœur bat la chamade. »

« Non pas. Votre cœur bat la chamade car mes yeux sont joliment attirants. »


De petits rire sous-tendus de blagues sexuelles atténuèrent les tensions du groupe. Les hommes se prirent au jeu et sourirent.

Un mécanicien leur fit signe qu'il était temps de partir.

« Ladies, il est temps de prendre place dans la locomotive. Le mécanicien m'en fait signe. »

L'homme qui venait de s'exprimer prit les bords de son chapeau de son pouce et son index. Il faisait ainsi comprendre que le message était reçu.

Les hommes de ces dames prirent les lourds bagages et montèrent à bord de la locomotive qui crachait à grands flots de fumées noirâtres.

Le conducteur actionna une manette qui fit siffler le signal de départ. Les cloches résonnèrent alors que les mécanismes criaient des efforts qu'ils devaient fournir pour mettre une telle masse de fer en mouvement.

« Vous voyez ma chère qu'il n'y avait rien à craindre. Nous sommes sortis de gare et, vous pouvez le constater vous-même par delà la fenêtre que nul robot géant ne se dirige vers nous. »

La lady colla son nez à la vitre et constata qu'effectivement il n'y avait nul robot. Par contre, il y avait un détail qui la turlupinait.

« Mon cher, pouvez-vous me dire ce que ces gens fabriquent à frapper sur les fondations de cette maison ? »

L'homme s'avança jusqu'à la fenêtre et regarda.

« Je ne vois rien ma chère. »

« Je ne le rêve pas. Regardez avec attention, près des rails. »


Les yeux de l'homme s'agrandirent de surprise. Il se précipita vers la salle de pilotage et avertit le pilote qui appuya sur tous les systèmes possibles et inimaginables qui permettaient d'arrêter la locomotive à grande vitesse.

La lady avait suivie, intriguée et légèrement apeurée des réactions inattendues de son mari.

« Que se passe-t-il ? Qu'est-ce que cela était qui a provoqué ce sentiment d'urgence en vous ? »

« Nous sommes attaqués ! »


La lady eut un instant où elle était comme pétrifiée. Puis le choc du retour et la dure réalité n'eurent d'autre réaction que de provoquer un long cri strident qui provoqua une réaction en chaîne avec les autres femmes et compagnes de la lady.

« Que se passe-t-il Roger-Eudebert ? »

« Nous sommes attaqués. Regardez par la fenêtre. »


Il tendit l'index protégé dans un gant blanc.

Le groupe avait finalement réussi à provoquer un éboulis de ferrailles et de tôles sur les rails. Une seule maison n'aurait pas réussi à effrayer ce bolide de fer qu'était la locomotive. Mais la situation précaire des « mal-nés » étaient que les maisons étaient collés les unes aux autres, et qu'un incident affectait n'ont pas un élément, mais la totalité des éléments.

« Que pouvons-nous faire ? »

« Absolument rien du tout, j'en ai grand peur. »


Le pilote vint à la rencontre du groupe d'aristocrate et leur tendit quelques revolvers au long canon.

« Mais qu'est-ce que cela pilote ? »

« Des mesures de sécurité prise depuis le dernier attentat. Prenez-en un chacun et protégez vos ladies. »


Le pilote repartit ensuite vers son poste de pilotage.

« Roger-Eudebert, vous n'allez tout de même pas utilisé ses armes de mort ? »

Effectivement, cela était contraire à ses principes. Il n'empêchait que son devoir était de protéger sa lady. Par tous les moyens et contre toutes les calamités.

« J'ai bien peur de ne point avoir le choix ma lady... »

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptySam 2 Fév 2013 - 8:41

Chapitre 20 : Amanda & Cochran ?!

Derrière les grands rideaux se trouvait le silence, Tony Cochran et Amanda. Ils s'observaient. Ce fut Cochran qui parla le premier :

« Tu portes toujours cette bague que je t'ai offerte ? »

A l'index d'Amanda se trouvait une petite tête de morte grise sertie dans un anneau de cuivre. Une espèce de représentation d'un câble jaunie servait à faire pénétrer un doigt dedans. Il y avait quelques autres détails tel un bracelet de perle autour du câble, ou encore un autre câble passant au dessus de la tête de mort.

« Oui. »

« Ouh... On dirait que c'est encore douloureux. »


Son ton et ses paroles exprimaient la tristesse alors que son visage montrait de la joie.

Amanda ne put résister à ce cocktail et explosa en explications :

« Tu te fous de moi ?! Retire ce putain de sourire de ta face ! »

Cochran quitta enfin son sourire, mais ce fut uniquement pour exprimer de l'ennui. Il détourna les yeux et regarda un point au plafond. Sa main droite était près de son visage, comme si elle servait à expliquer quelque chose, dans la mouvance des gestes d'artistocrates.

« Cela vous satisfait comme cela ma chère ? »

« Arrête de te payer ma tête Tony. »

« Bien, bien, bien. Peux-tu au moins me dire ce que tu fais sur ce cuirassé lourdement armé et en direction de la guerre ? »


Amanda ne dit rien. Elle le regarda dans les yeux, les bras croisés en-dessous sa menue poitrine.

« Et toi ? Qu'y fais-tu ? Tu n'es qu'un musicien un brin mégalo et porté sur de noires choses, qu'a-tu à y gagner ? »

Le menton de Cochran chuta. Il souffla et répondit :

« Ainsi, nous n'aurons jamais de réponses entre nous deux aujourd'hui ? Nous ne ferons que nous échanger la balle ? »

« Peut-être. »


A ce moment, un homme des forces armés entra sur la scène et découvrit avec étonnement la présence de Cochran et d'une inconnue.

« Monsieur Cochran, puis-je savoir pourquoi vous n'avez pas encore regagné votre loge ? »

« Un simple imprévu commandant. Je discutais simplement avec cette jeune lady. »


Pinçant du bout de ses doigts sa robe, Amanda en étira la toile et salua le commandant.

« Nous nous en allons tout de suite. Nous ne voudrions pas être un obstacle au bon déroulement de ce traquenard qui empêche les soldats de penser à leur mort et celle de leurs compagnons. »


L'air sévère que portait à vie un membre des forces armées se durcit. Pour finalement se détendre et dire en s'exclaffant :

« Cochran ! J'aimerais toujours vous entendre parler avec tant de rudesse. Vous ne tournez pas autour du pot et vous parlez de vérité et non de mensonges. »

Cochran présenta son bras à la jeune lady. Ils partirent ensuite vers la loge de l'artiste.

« Mais faites attention Cochran. Je suis tolérant mais j'ai mes limites. »

Cochran acquiesça. Il leva son index gauche, celui qui ne servait pas à tenir le bras de la jeune lady.

« Que je suis étourdi, j'allais oublier mon instrument. »


Dans le couloir où ne règnait pas une ombre, l'artiste et la rebelle se séparèrent.

« Cochran, j'en ai marre de jouer la comédie. Si je me trouve sur ce cuirassé, c'est parce que je suis à la recherche d'une amie. Non, ce n'est pas cela, je suis à la recherche d'un secret de mon amie. »

« Et quel est-il ? Avez-vous des pistes ? »

« Une simple fiole qui, depuis que j'ai posé les yeux dessus la première fois, m'obsède et me pousse à prendre plus de risques inutiles qu'il n'en faut. Je cours après une chimère dont je ne connais aucune des conséquences. »


Cochran tiqua et Amanda le remarqua :

« Qu'avez-vous ? Vous savez quelque chose ? »

« Non, non je ne pense pas. C'est simplement que de parler d'un ingrédient avec tant de mystère et d'aventure autour de lui me laisse rêveur. Je l'imagine déjà étant un élément important, central d'une de mes compositions. »


Ils arrivèrent devant une porte de fer où avait été gravé le nom de : TONY COCHRAN.

« Vous voulez entrer ma chère ? »

« Je ne suis pas une de vos conquêtes Tony. »

« Vous ne l'êtes plus. »

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 3 Fév 2013 - 11:20

Chapitre 21 : Flashback, sur la trace de Magnolia

La porte de fer s'était refermé. Amanda s'était retrouvé seul dans le couloir froid où pas une seule âme évoluait. Elle s'était décalée de quelques pas et s'était adossé au mur. Elle releva sa jambe gauche de sorte que le talon s'appuya tout comme son dos contre le mur.

Ses dents mâchouillaient sa lèvre rouge inférieure.

*Mais qu'est-ce qui me prend bordel ?! *

Elle se remémora alors comment elle était passée de la basse-ville où elle avait été pisté par un soldat amateur (mais plutôt beau garçon!) jusqu'au cuirassé lourdement armé.

*Cette nuit-là a été une longue course-poursuite où l'action n'a que trop peu cessé. *

Elle avait longuement observé les ports, les gens qui y allaient et repartaient. Elles avaient notés le type de personnage qui y montait. La manière dont ils s'habillaient.

Fut un moment, elle pensa que les scientifiques ne prenaient pas ces dirigeables. Alors elle paniqua. Si ils ne prenaient pas un de ces navires volants, elle n'avait aucune idée de comment percer les secrets de cette maudite fiole.

C'est alors qu'elle avait remarqué qu'à une certaine période le matin, lorsque tous les travailleurs récupèrent encore de leur journée harassante et qu'ils dorment dans les bras de leur gentille femme, les froids et méthodiques scientifiques arrivent.

Des barrières sont érigées tout autour du port. Des panneaux indiquent que tout est fermé. On ne s’embrasse de trouver une raison quelconque. On ferme. Point barre.

Ce à quoi une troupe de vieux barbus embarquent dans un capharnaüm de théories et de rigolades sur un des navires volants.

Amanda observa une semaine leur manège avant de prendre la décision d'embarquer en tant que clandestine. La manœuvre était risquée mais elle le seul moyen qu'elle avait découverte était de passer par les hauteurs.

*Heureusement que l'espace entre les habitations, les usines et les ports sont minimes. Le niveau de vie est exécrable mais pour des missions comme celles-ci, c'est un paradis ! *

Armé d'un grappin, elle avait attendue que le groupe de scientifiques se présentent. Lorsqu'elle entendit leur chaos de voix, elle était passée à l'action.

Le grappin s'était accrochée à un anneau dans l'armature. Elle s'était lancée dans le vide et avait manqué de crier sous la charge expresse de la douleur. Elle avait cru entendre son poigner céder sous son poids lorsqu'elle s'était retrouvée dans le vide, amortie par la prise du grappin. Elle s'était ensuite balancée afin de se lancer sur le pont du navire.

*De la balançoire comme quand j'étais petite. Eh eh ! *

Suite à quoi, elle s'était cachée derrière les caisses et les vieux draps qui cachaient toutes les fournitures et le matériel qu'ils ramenaient à leur zone industrielle. Elle avait manqué plusieurs fois d'éternuer à cause de toute cette odeur et cette poussière. Un simple éternuement aurait alerté l'attention et elle aurait été bonne pour un dernier saut de l'ange à travers les barrières de sécurité sur le pont.

Lorsqu'elle sentit que le navire n'avançait plus, elle attendit une dizaine de minutes. S'assurant que rien ne bougeait sur le pont, elle sortit de sa cachette et découvrit un ensemble gigantesque d'usines. C'étaient de véritables donjons dont des baies vitrées immenses cachaient une végétation luxuriante. Où des pans d'un mur étaient constitués uniquement de barreaux d'acier qui n'étaient pas sans rappelés des prisons. Elle découvrit plus tard que c'en étaient véritablement. Il y avait derrière des animaux mais également des humains. Tous étaient des cobayes pour des expériences qui pouvaient véritablement changer leur morphologie. Certains n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. D'autres, des tas de pus et de tentacules grouillantes.

Elle n'avait aucune carte. Elle n'avait aucun point de départ.

Elle ne pouvait en avoir. Aucunes informations ne filtraient de ce lieu. C'était ici que tout l'avenir du monde se jouait. Que le passé était disséqué. Et que le présent n'était plus qu'un paradoxe temporel.

Ce lieu était appelé « le Nombril du Monde ». Tout partait de lui. Tout.

Amanda avait cherché des heures et des heures. Plus que des heures, elle y était restée trois jours entiers. Trois jours pendant lesquels elle ne mangea et but presque rien. Trois jours où elle ne dormit pas un seul instant.

Mais ses recherches ne furent pas vaines. Elle parvint à trouver les bureaux de « Vue du ciel Industries ». Un joli nom qui cachait d'étranges fichiers sur les recherches de Blouses Blanches. Les bureaux n'exhibaient rien d'extraordinaire. Il n'y avait que matériels d'alchimie. Des poudres, des cheminées, des éprouvettes. De la vaisselle aux yeux d'Amanda.

*Mais de la vaisselle amène à la fiole. Et ce bureau est relié aux objets que j'ai trouvé dans le lieu où dort, où dormait Magnolia. *

Ses mains étaient moites. La peau lui tiraient les yeux, demandant sommeil. Le silence était tel que l'on pouvait l'entendre. Une espèce de vibration qui venait bouchée les oreilles. Elle avait du mal à déglutir et croyait entendre toutes les vingt secondes des pas qui approchaient ou pire encore, des mains qui lui touchaient les épaules.

*Tu commences à halluciner ma pauvre. Va falloir trouver quelque chose et vite ! Tu ne tiendras pas une nuit de plus dans cet Enfer ! *

Elle avait trouvé quelque chose. Une piste la menant sur le cuirassé où elle avait maintenant rencontré Cochran.

Habillée dans sa robe rouge, elle avait pu monter à bord d'un des navires volants qui l'avaient amené à bord du cuirassé. Suivi de très près par des chasseurs habillés d'un chapeau, d'une longue veste et d'un fusil amélioré. Sans que personne ne sache qui elle était.

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 3 Fév 2013 - 17:29

Chapitre 22 : Là où les Blouses Blanches gisent

Le trajet avait conduit les forces armées là où les températures avaient baissé. Il n'y avait plus de fumée noire qui emprisonnait la ville de la moindre parcelle du soleil, mais cet endroit n'était pas différent sur ce point. L'air y était plus respirable, le ciel plus bleu mais il n'y avait toujours aucune trace de soleil.

Les forces armées avaient décidées d'atterrir dans les montagnes. D'immenses chaînes avaient été jeté depuis les cales. Le fer avait cogné la terre. La neige avait explosé de partout. Le boucan fut terrible et la montagne se rebella.

L'arrivée des forces armées provoqua plusieurs avalanches consécutives. La poussière de neige remonta jusqu'aux cuirassés qui les dissimula à la vue de leurs ennemis... mais également à la vue de leurs confrères. Ils durent attendre une demi-journée avant de pouvoir passer à l'action.

Lorsque cela fut possible, il fut formé des escadrons. Il fut nommé des commandants. Et il fut installé des camps de transmissions entre les forces mobiles -armées- et les forces immobiles -tactiques-.

Les soldats marchaient au pas, un homme battait du tambour en milieu de troupe, entouré de troupes qui pourraient le défendre en cas d'imprévu.

Ils ne s'arrêtèrent pas une seconde pour vérifier la solidité du pont de métal qui séparait deux flancs de deux montagnes et qui enjambait un énorme précipice dont la fin n'était pas visible. Une brume immobile paressait au fin fond. Elle semblait onduler comme un poisson tournant autour du symbole de l'infini, le huit couché.

Les soldats marchant à l'unisson provoquèrent un phénomène de résonance. La structure même du pont ne put résister à ces vagues de vibrations d'une puissance inégalée. Elle subit un premier temps l'escadron dans des cris étouffés, comme si la honte la submergeait, comme si le pont était un homme et qu'il ne pouvait dire au monde qu'il souffrait.

Puis soudainement ce dut les cris. La structure même du pont se fendit en deux morceaux. Les soldats furent précipités par le fond, des bras de brume tendus vers eux, se délectant de ce lourd paquetage qui les rapprochaient plus rapidement que n'importe lequel de ces bêtas de voyageurs et de ces adolescents amourachés imprudents.

« Base, j'appelle la base. »

« La base vous reçoit. Parlez. »

« Nous venons de perdre environ cinquante pour cent du premier escadron. Nous avons détruit un pont. Nous sommes maintenant dans l'obligation de longer les flancs de la montagne à la recherche d'un autre passage. »

« C'est noté escadron. Nous prévenons les autres corps armés derrière vous. Quelle est votre nouvelle axe d'évolution ? »

« Nous nous dirigeons vers le nord-nord-est. Terminé. »

« Bien reçu. Terminé. »


Le premier escadron qui n'était plus que de moitié parvint le premier dans ce qui semblait être l'avenue principale. Par avenue, il fallait plutôt comprendre une route plus ou moins bien entretenue. En fait, elle était à l'image de ces blouses blanches. Elle n'était pas parfaite et rectifiée de partout. Il y avait une recherche d'esthétisme et de fonctionnalité qui n'arrivait pas à son terme. Une certaine fantaisie et une pointe de folie fusait dans l'atmosphère de ce paysage hivernal.

Les soldats, le fusil à vapeur à la main avançait précautionneusement. D'abord, ils explorèrent l'avenue principale sans entrer dans aucune maison mais vérifiant bien toutes les fenêtres de ces maisons qui avaient rarement un étage supplémentaire. Les bâtiments les plus hauts étant des espèces d'usines qui avaient quelques ressemblances avec quelques châteaux gothiques et dégringolant. Ces usines se trouvaient derrière les habitations et plus d'un soldat se demanda comment il était possible de se frayer un chemin jusque là-bas.

Le commandant de l'escadron s'arrêta. Il se retourna vers ses hommes et commença à les déployer :

« Vous, vous et vous. Vous prenez ces maisons-ci. »

« Bien mon commandant. »

« Vous, vous et vous. Vous prenez ces maisons-là. »

« Oui mon commandant. »


Lorsque tous les soldats revinrent faire leur rapport à leur commandant, tous avaient la même chose à dire : plus une seule âme, fut-elle modifiée par les blouses blanches elles-mêmes n'étaient présentes. Il n'y avait aucunes traces d'agressions que pas plus d'indices de désertion. Il semblait tout simplement que la ville avait vu perdre son essence et ses habitants en un instant.

« Pas une de ses maisons éclairées n'abrite le corps d'une femme, la maladie d'un vieillard ou le regard interloqué d'un enfant ? »

« Pas une seule mon commandant. »


Certains pensaient qu'une expérience des blouses blanches avaient mal tourné et causé leur perte. Beaucoup s'en réjouissaient et y croyaient aussi dur que le métal de leur fusil à vapeur. D'autres étaient plus proche de la terreur que de la joie. Tout ce silence était perçu comme un mauvais signe.

« Il ne reste donc plus qu'une seule solution. Nous allons nous enfoncer entre les espaces exigus entre toutes ces habitations. Notre objectif : découvrir si toute la fumée qui sort de ces étranges usines est une preuve que les blouses blanches sont encore ici. Reçu ? »

« Bien reçu mon commandant. »

« Nous sommes partis mon commandant. »

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 3 Fév 2013 - 21:58

Chapitre 23 : Il n'y a pas de fumée sans feu

Les forces armées étaient divisées en plusieurs bataillons. Il y avait les fusilleurs avec leur fusil à vapeur. Et il y avait ceux qu'on appelait les « samurai ». La plupart d'entre eux avait une charpente bien marqué. Des épaules larges où quelques morceaux d'épaules venaient s'entourer afin de servir de protection et de système de blocage du large manteau gris. Jamais il ne mettait leur bras dans les manches. C'était une tradition du corps de « samurai ». Et comme beaucoup de traditions, les origines s'étaient perdus.

Ces samurai étaient des guerriers lourdement armés. Chacun portait une espèce de fusil d'assaut. Les balles étaient dans un chargeur en bout d'armes et étaient de la taille d'une main. Et vraiment tout au bout de l'arme se trouve une lame pour paré aux attaques imprudentes et chanceuses des victimes qui avaient réussis à passer les tirs meurtriers de ces soldats dont la fidélité et l'efficacité régnaient en devises.

Ces soldats-là ne marchaient pas au pas avec les autres. Ils restaient en arrière, attendant simplement l'heure du combat, la tête légèrement baissée et le regard perdu dans les ombres de leur chapeau.

Les espaces entre les habitations étant relativement serrés, les fusilleurs commencèrent à taper sur les barrières et autres obstacles dans leur passage à l'aide de la crosse de leur fusil. Plusieurs tirèrent même quelques rafales pour se dégager une voie.

Le commandant gueula forcément. Tout cela n'était que munitions gâchées, vacarme inutile voire même insubordination.

Les forces armées furent obligées de monter sur quelques toits pour atteindre les ouvertures béantes qui servaient apparemment d'entrée dans les usines. Quelques fusilleurs se tinrent de chaque côté de la porte. Ils attendirent le signe du commandant et entrèrent tout azimut. Ils étaient prêt à tirer sur n'importe quelle chose qui serait lâchée sur eux.

« Il n'y a rien à signaler mon commandant. »

« Vous pouvez entrer mon commandant. »


Les salles étaient grandes et vides. Il n'y avait pas une seule blouse blanche mais une quantité impressionnante de tables où reposait des schémas et des lignes de calculs dont personne ne comprenait la signification. Le commandant même y jeta un œil en vain.

« Mon commandant, voici l'origine de toute la fumée que l'on voit du dehors. »

Les tables avaient été poussées vers les murs pour construire des machines énormes qui perçaient les étages et ne cessaient de tourner. Les mécanismes étaient complexes et pourtant à nu. Tous les engrenages engrenaient dent sur dent. Aucun carter n'essayait de cacher un des nombreux secrets des blouses blanches.

« Ils doivent se sentir imbu de leur égo. Ils ne craignent pas nos intelligences et nos forces de compréhension. »

« Moi je ne comprends rien mon commandant. Et vous ? »


Ce dernier n'osa pas répondre de suite. Il était embarrassé de tout cela. Lui qui avait quelques connaissances en machineries et avait poussé ses études plus loin que les autres. Même lui devait s'avouer vaincu. Il n'en comprenait absolument pas le sens.

« Moi-même je n'arrive pas à percer un début d'explication à ces machines qui tournent encore alors que plus personne ne semble s'être inquiéter de leur fonctionnement depuis peut-être déjà quelques semaines. »

« Ou quelques heures mon commandant. Nous ne pouvons rien évaluer avec cette neige qui tombe tout le temps et couvre toutes les traces de pas. »

« Il est vrai soldat. Il est vrai... »


Les samurai étaient restés au dehors. Il n'y avait aucun danger qui nécessitait leur présence.

« Mon commandant, peut-être devrions-nous appeler les samurai afin qu'ils détruisent ces machines. On ne connait pas leur objectif. »

« C'est cela qui est effrayant soldat. Nous ne connaissons pas la raison qui anime ces engrenages, ces cames et ces glissières. Détruire tout cela pourrait s'avérer plus dangereux que laisser tourner. »

« Mais alors, quel est votre ordre mon commandant ? »


Ce dernier gratta sa barbe naissante. Il n'avait pas eu l'occasion de prendre le temps de se raser ces derniers jours. Les préparatifs et les réunions avaient accaparé tout son temps. Il fit quelques pas dans la salle, lorgnant les documents qui étaient restés sur les tables, cherchant un signe sur l'ordre dont il devait prendre la responsabilité.

Le soldat regardait avec forte inquiétude l'indécision de son commandant et les bruits menaçant des dents qui tapaient dans d'autres et les effusions subites de fumée, accompagné de ces funestes harpies hurlantes. Ces cris stridents revenant à périodes cycliques.

« Alors mon commandant, que faisons-nous ? »

Le commandant revint vers son soldat et lui ordonna :

« Nous n'allons rien faire soldat. Ce n'est pas de notre ressort de prendre une telle décision. »

« Mais alors, que faisons-nous commandant ? »

« Nous allons appeler les scientifiques. Ils mettront plus de temps à venir que nous mais ils viendront. Ils s'occuperont d'utiliser leur cerveau et de décrypter ce que nous ne pouvons décrypter. Pendant ce temps, nous veillerons sur ces machines et nous continuerons d'explorer toutes ces usines étranges et tous les bâtiments que nous n'avons pas encore visité. »

« Bien mon commandant. »

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MessageSujet: Re: Projet Steampunk   Projet Steampunk EmptyDim 3 Fév 2013 - 23:41

Chapitre 24 : Persephonia 1/4

« Persephonia, que fais-tu donc là ? »

La-dite Persephonia était une femme de taille supérieure à la moyenne. Elle dépassait en fait Tony Cochran. Ses cheveux étaient longs et chocolat au lait. Elle était vêtue de noire et particulièrement d'un long manteau et d'un corset qui laissait entrevoir un décolleté. Elle en avait fait une arme. Tout comme l'arbalète qui n'était jamais bien loin de sa main assassine.

« Disons que j'avais envie de voir un confrère. Ma visite ne te fait pas plaisir Cochran ? »

Cochran était principalement ennuyé. Certes, cela ne se voyait pas à travers son masque singeant le crâne humain, mais il était ennuyé.

« Tes visites ne sont jamais anodines. Tous comme les conséquences ne sont jamais plaisantes. »

Persephonia se rapprocha de l'artiste. Elle posa une main sur son menton avant de caresser le peu de joue qu'il montrait pour finir par la pointe de son bouc.

« Mais jamais tu ne trouves la force de me repousser. »

La moitié de son sourire était espiègle. L'autre était caché derrière un masque qui présentait des similitudes avec celui de Cochran. Le masque couvrait la moitié du visage gauche de la femme. A la place de l'oeil, il y avait maintenant un barillet à sept balles. Les dents étaient celles que l'on pouvait voir sur un crâne humain et de la couleur de l'acier. Quelques engrenages venaient embellir le tout sur un fond de tonneau de bois.

Cochran haussa les épaules à grand effet dramatique et répondit :

« Que puis-je y faire ? Je ne sais résister aux jolies jeunes demoiselles ! »

Persephonia fit tourner son arbalète à l'aide de ses deux mains et le laisse retomber sur le sol métallique. Elle appuya alors ses deux mains dessus et fixa Cochran.

Cochran croisa une jambe par-dessus l'autre et l'observa à son tour. Pas un des deux ne prenait la parole. Ils ne semblaient pas en avoir la nécessité.

« Tu ne m'as pas répondu Persephonia. Que fais-tu donc là ? »

« Peut-être que je n'ai pas répondu à ta question parce que je n'ai pas envie de le faire tout de suite. »


Elle retira ses mains de son arme et se cala contre le mur. Elle posa l'arbalète contre le mur et croisa ensuite les bras en-dessous sa poitrine.

Cochran décroisa ses jambes et les croisa à nouveau, à l'inverse d'avant. Il posa ses deux mains sur son genou posé sur l'autre jambe.

« Allons-nous jouer ce jeu encore longtemps ? »

« Cela dépend de tellement de paramètres Cochran. Je suis une femme rappelles-toi. J'agis en fonction de mes instincts primales et primaires. »

« Tu joues donc de l'ironie et des clichés faciles maintenant ? »

« De temps en temps. »


Persephonia se décolla du mur et s'approcha de Cochran. Elle le contourna en laissant glisser ses doigt sur son épaule à lui.

Lui ne put réprimer un frisson. Et il n'arrivait pas à déterminer ce que cela pouvait signifier. Il n'arrivait pas à mettre un sentiment dessus. Cette femme avait la fâcheuse habitude de le faire douter de sa personnalité. De le perdre. De se perdre lui-même.

Était-ce du plaisir ou de la peur ?

Cochran hésitait entre se lever et regarder la femme dans les yeux. Ou rester assis sur sa chaise en attendant la suite des évènements. Mais aucune des solutions ne le satisfaisait. Dans la première, il devait se lever et, à ce moment-là, il n'en était que trop fainéant. Dans la deuxième solution, il prenait le risque de ne pas voir le prochain mouvement de la belle Persephonia et de vivre dans la crainte.

« Je sais que tu n'aimes pas quand je me trouve dans ton dos. Mais j'aime tellement te taquiner. Tu deviens chou ! »

Le muscle de son bras droit se contracta subitement et inutilement. La femme avait le don de le sortir de sa zone de confiance.

« Est-ce que je pourrais te proposer un verre ? »

N'en pouvant plus, il se releva. Il avait maintenant une bonne raison de se lever sans attirer les soupçons... dont il savait très bien que cela ne leurrait personne. Ni lui. Et encore moins elle.

*Mais j'ai tellement besoin de ce verre. *

« Une absinthe verte venimeuse je te prie. »

Cochran usa de la clé qui était caché derrière les bouteilles, tout au fond. Il enfermait toujours cette liqueur maudite à clé. Cette liqueur que seule Persephonia gardait. Il prit deux verres en forme de roses noires et versa le liquide vert dans chacun des deux.

« A ta santé. »

Il but cul-sec cette liqueur qu'il n'appréciait pas.

« Quel joli formule de politesse. »

Dans un nouveau sourire espiègle, elle but cul-sec son verre d'absinthe verte.

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