Chapitre 02 : Les règles

Layne et le singe en tenue de groom se retrouve dans un salle circulaire. Au centre se trouve un autel. Tout autour, dans les murs, se trouvent cinq portes.

Le singe en tenue de groom monte sur l'autel, s'empare d'un bâton qui traîne dessus et pointe un tableau où l'on écrit à la craie avec.

« Vois-tu Layne, si tu es ici, c'est que tu dois triompher de cinq épreuves. »

Sur le tableau s'inscrit :

Cinq épreuves

Layne regarde tour à tour le tableau puis le singe. Il ne pense pas à poser de questions. Il écoute attentivement son guide.

« Lorsque tu affronteras ces cinq épreuves, je ne serais pas présent. Je suis uniquement ici pour te guider. Pour t'apprendre à marcher sur le chemin sur lequel tu dois te trouver. Je suis ici pour te faire poser les bonnes questions. Je ne suis pas là pour te donner les réponses. Je suis là pour t'aider à trouver ces réponses par toi-même. »

Le singe en tenue de groom descend de l'autel. Il s'approche de Layne et ouvre la chemise blanche que porte Layne.

Une immense croix est attaché au corps de Layne. Elle repose sur sa poitrine, suspendu par une chaîne accrochée à un collier de servitude, un collier de chien, un collier de jeux de soumission et de domination.

Cette croix immense est condamné par quatre chaînes qui entourent le corps de Layne. Chacune de ces chaînes est retenu par un cadenas.

Layne, affolé de ne pas avoir senti ce poids énorme sur sa poitrine, se débat et essaye de retirer cette croix. Ses mains agrippent les chaînes et tirent dessus. Ses doigts essayent de crocheter chacun des quatre cadenas. Ses yeux recherchent un point faible, une ouverture, une entaille dans un de ces liens d'acier. Il s'excite. Il ne trouve rien. Il s'effondre par terre. Il se met à pleurer.

Le singe le regarde. Il ne bouge pas.

Les larmes coulent à flots des yeux de Layne. Il se relève alors soudain et agrippe le singe. Les pattes du singe flottent dans le vide. Layne déversa alors sa bile. Il crie. Il jure. Il insulte le singe de toutes les injustices du monde. Il demande pourquoi. Il demande pourquoi lui.

Une main chasse les larmes qui coulent de ses yeux et il se relève. Jamais il ne pourrait s'en prendre au singe en tenue de groom. Il l'aime trop pour le blesser. Puis, il n'est pas d'une nature violente. Certes, il aime les mangas où cela castagne. Il a un attrait pour la violence comme chaque garçon de son âge. Mais Layne n'est pas un garçon violent.

Layne se relève et s'adresse au singe en tenue de groom :

« Pourquoi ? Non. Comment puis-je retirer ces chaînes ? »

Un sourire étire les traits du visage en tenue de groom.

Le singe remonte sur l'autel et utilise le bâton pour poser ses deux mains sur l'extrémité. Il posa alors son menton dessus et commence à répondre au garçon :

« Bien. Tu commences à réfléchir correctement. Tu es sur la bonne voie mon garçon. »

Le singe s'arrête de parler. Il semble attendre quelque chose. Layne réfléchit alors à ce que cela peut être. Il en déduit qu'il doit trouver certaines réponses seul.

« Ces chaînes. Je pourrais les retirer en remportant chacune des épreuves dont vous avez parlé un peu plus tôt. C'est cela ? »

« Bien, bien. Je suis fier de toi mon garçon. Tu es vraiment sur la bonne voie. »

Le singe redescend de son autel et se dirige vers une des cinq portes.

Au dessus de la porte encore fermé se trouve un signe gravé dans la pierre. Un signe qui semble être une caricature d'une flamme.

Sur une petite tablette soutenu par une équerre gravé de symboles et artistiquement sculpté se tient un petit flacon.

La main du singe est tendu vers le-dit flacon.

« Si tu es prêt à affronter, non, à remporter cette épreuve, bois cette fiole. »

Les yeux passent du singe à la fiole. Pourquoi une fiole l'aiderait-il à remporter une épreuve dont il ne sait absolument rien.

Il secoue la tête et se souvient des paroles de son guide. Se poser la question « Pourquoi ? » n'amène à rien. Il faut se poser la bonne question « Comment ? ».

« Comment cette fiole m'aidera-t-elle à triompher de l'épreuve ? »

« Bien. Je vois que tu penses maintenant de la bonne façon. Dans cette fiole se trouve plusieurs plantes écrasées, réduit en bouillie, réchauffée. Le temps leur a conféré des propriétés qui te permettront de voir le monde d'une autre façon. Les plantes te permettront de parler, de pouvoir communiquer avec celui qui t'est prédestiné pour accomplir cette quête personnelle qui est la tienne. »

Layne comprend qu'il ne sert à rien de se poser trop de questions. Ou plutôt, il comprend que cela ne sert à rien de poser milles questions lorsque seul l'action permet d'en connaître la réponse.

Sa main se tend vers la fiole. Sans hésitation, il la débouche et en avale contenu.

Les contours de la salle se brouille. Le flou voile sa vision. Lorsque à nouveau il voit clairement, la végétation a envahit la salle circulaire dans lequel il était.

Un immense arbre se trouve là où se trouvait la tablette où il a pris la fiole. Maintenant se trouve une personne.

« Euh, bonjour. Qui êtes-vous ? »

Layne chercha à connaître l'identité de l'inconnu. Il se doute que cette personne est celle qui est censé l'aider. Mais il n'empêche qu'il est impressionné. L'homme en impose par son charisme.

« Vous êtes un véritable samurai ? »

La joie l'emporte sur la peur de l'inconnu. Mais aucune réponse ne vient de la part du samurai. Il se terre dans son silence.

La frustration, l'affrontement à l'inconnu font poser la mauvaise question à Layne :

« Pourquoi ne me répondez vous pas ? Pourquoi ? »

Layne tourna la tête et cherche à savoir s'il ne serait pas trompé de personne. Mais, mis à part une végétation touffue, rien ni personne n'est ici. Il n'y a pas même de bruits qui indiquerait la présence d'animaux. Rien.

*Réfléchis. Réfléchis aux paroles du singe. Qu'est-ce qu'il t'a dit pour t'aider ? *

Soudainement, il se mit à chanter. Il savait que cela venait des effets de la potion. Les plantes parlaient à l'aide de son corps. Elles s'adressaient au samurai.

Celui-ci ouvrit enfin les yeux.

Il sourit. Et tendit la main.

Layne la saisit et le samurai se dématérialisa. Il devint une pluie de poussières que le corps de Layne absorba.

Cette réaction l'avait forcé à ferme les yeux naturellement. Lorsqu'il les rouvrit, il était de nouveau dans la salle circulaire avec le singe en tenue de groom. Sans toute la végétation.

« Je vois que tu as réussi à trouver l'essence du guerrier. C'est très bien. Maintenant, la porte va s'ouvrir. »

Effectivement, la porte de pierre coulissait vers le haut.

« Un dernier conseil. Ne t'étonne pas si ton corps se transforme lorsque tu seras entré dans ce monde. Uses-en avec intelligence. C'est un don. Un outil qui te permettra d'arriver à tes fins. »

Layne fronça les sourcils. Le singe parlait encore en terme peu clairs.

Il haussa les épaules et commença à traverser la porte.

Dans son dos, il put entendre le singe en tenue de groom lui dire :

« Bonne chance mon petit. »